Pour accueillir le président de République à Koutiala, le préfet du cercle a contraint chacune des 36 communes à payer de 100 000 F CFA à 250 000 F CFA selon le nombre de conseillers communaux. Le Conseil de cercle et l’Association des maires du cercle ont chacun déboursé la somme de 500 000 F CFA, d’autres particuliers a été forcés à débourser de l’argent à l’administrateur local.
Attendu patiemment au bercail depuis son élection à la magistrature suprême du pays en 2013, Ibrahim Boubacar Kéita, a visité Koutiala le samedi dernier, à la faveur d’une tournée dans la 3e région depuis le 20 août. Cette visite présidentielle dans la Capitale de l’Or blanc a été mise à profit par le préfet du cercle, El hadj Sékou Coulibaly, pour soutirer de l’argent aux pauvres collectivités locales, aux organisations et à des particuliers notamment des propriétaires d’usines, etc.
Selon les explications des maires que nous avons contactés, après un article du “Républicain” d’hier, le préfet a convoqué les maires des 36 communes du cercle le 15 août pour annoncer la venue du président de la République avant de leur partager le coût de la visite.
Les charges ont été partagées entre les communes en fonction du nombre de conseillers communaux. Le patron de la préfecture, selon les maires, a exigé aux communes de 11 conseillers à payer 100 000 F CFA, 150 000F CFA pour celles qui ont 17 conseillers (comme M’Pessoba et Konseguéla) ont contribué à hauteur de 150 000 F CFA. La mairie de la Commune urbaine de Koutiala, qui compte 23 élus municipaux, a déboursé 250 000 F CFA. Le Conseil de cercle et l’Association des maires du cercle, appelée “Miniankala Kafo”, ont déboursé 500 000 FCFA chacun.
Au quatre perceptions qui recouvre les impôts et taxes des différentes communes du cercle, le préfet est passé prendre les sommes et obliger les maires à faire les mandats après les prélèvements. “Le préfet nous a dit que ces sommes permettront d’équiper les locaux de la préfecture où IBK a passé la nuit”, a confié un élu local. Et de s’indigner de ce comportement peu orthodoxe de l’administrateur local.
Maliki Diallo