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Reconstitution du paysage politique : Daba Diawara confirme la création d’un nouveau pôle politique
Publié le mardi 25 aout 2015  |  L’Indicateur Renouveau




Le parti de l’indépendance, de la démocratie et de la solidarité (PIDS) a organisé le samedi dernier à son siège à l’hipprodrome une conférence de presse, animée par son président, Daba Diawara. Face aux hommes de medias, il a abordé plusieurs sujets parmi lesquels la convocation du collège électoral pour le 25 octobre. « Il est bon de restaurer l’Etat sur l’ensemble du territoire avant d’envisager d’organiser des élections », a-t-il requis.

Daba Diawara
Daba Diawara
Cette conférence consacrait le lancement de la rentrée politique de son parti, a précisé le président du PIDS pour qui « cette date du 22 aout semble avoir toute sa symbolique. Car les difficultés que le Mali connaissait le 22 aout 1967 sont identiques à celles de maintenant ». Selon Daba Diawara, « il est vrai qu’on en parle peu mais, cette date rappelle effectivement le déclenchement de la révolution active dont l’objectif était de ramener à l’US-RDA aux valeurs qui l’ont fondée, à savoir la rigueur dans le travail, l’intégrité morale, de la dignité et le don de soi. Ce fut un jour de sursaut national ».

Il a conseillé au gouvernement de « reprendre le leadership dans la gestion de ce qui est convenu d’appeler la crise du nord. Le mandat actuel des forces étrangères qui se résume au maintien de la paix est inadapté et doit être impérativement revu ». Avant de souligner que « la présence prolongée de ces forces au Mali constitue un indicateur négatif et économiquement non incitatif pour les gros investisseurs privés qui préfèrent ne pas prendre de risque ».

Le président du PIDS a réitéré ses réserves sur l’accord pour la paix et la réconciliation nationale et estime que « sa mise en œuvre nécessite une extrême prudence pour sauvegarder notre Nation ». Il a rappelé que « l’initiative revient au gouvernement de rassembler le peuple autour de cette question d’intérêt national pour que chaque Malien se sent concerné et disposé à apporter sa contribution ».

Par ailleurs, pour ce qui concerne la convocation du collège électoral pour le 25 octobre, le PIDS par la voix de son président « estime que le gouvernement ne tient pas compte de certaines dispositions de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, qui prévoient des reformes au cours de la période intérimaire pouvant aller de dix-huit à vingt-quatre mois ». Et conseille qu’ « il est plutôt pertinent de réfléchir à d’autres alternatives à la poursuite du mandat des élus et à la perspective des délégations spéciales. Et dans tous les cas de figure, la mise en œuvre de l’accord va nous imposer de nouvelles élections ». Aussi, le PIDS estime aussi qu’ « il est bon de restaurer l’Etat d’abord sur l’ensemble du territoire national à travers le retour du commandement de l’armée et des services déconcentrés avant d’organiser des élections ».

Il a réaffirmé l’appartenance du PIDS à l’opposition et il ne s’est privé de lancer un caillou dans le jardin du pouvoir. Le PIDS soutient que « la gouvernance actuelle ne pourra pas relever les défis énormes auxquels notre pays fait face aujourd’hui et pourtant une autre gouvernance, capable de fédérer sincèrement l’ensemble des compétences du pays, est possible ».

L’ancien ministre a conclu en annonçant la constitution imminente d’un pôle de gauche appelé nouveau pôle politique(NPP) de la gauche démocratique et républicaine, initié par des partis politiques d’opposition. Et l’organisation d’un colloque d’ici la fin de l’année pour les commémorations du centenaire du président Modibo Keita.

Oumar B. Sidibé
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