La France, quoiqu’on dise, s’est inscrite totalement et définitivement dans une logique de partition de notre pays. Sa très faible représentation, à l’occasion de la signature définitive de l’accord d’Alger à Bamako, en dit long sur cette volonté. Pire, notre pays n’aura la paix que le jour où ses plus hautes autorités se résoudront à la partition du pays, pour l’indépendance de l’Azaouad.
Ce jour là, Iyad Ag Ghali, la vilaine marionnette du duo Algérie- France, n’existera plus. Tout ce désordre, toutes ces attaques ça et là, procèdent d’une seule et unique volonté, l’Azaouad. Une entité
politique, sociale et culturelle et même politique, transformée en un état non pas indépendant mais fédéré au Mali. ? Ou peut-être même pas ! Un état tout court. Ce jour là, le Mali retrouvera la paix.
Simples d’esprit que nous serions aux yeux de la France, nous déstabiliserons nous-mêmes nos institutions et leurs chefs, notamment Ibrahim Boubacar Keita. La France, que nous l’acceptons ou pas, ne fera rien pour notre pays tant que le président IBK restera intraitable sur l’indivisibilité du Mali et ce n’est pas pour rien, qu’elle ferme les yeux sur les agissements d’Iyad. Tout, et absolument tout, est mis en œuvre pour affaiblir notre président à défaut de ne pouvoir fomenter un coup d’état. Les supposées affaires distillées dans la presse malienne, entre autres coups bas. Mais la question, que l’on se pose aujourd’hui, est de celle- là. Combien de temps durera encore le petit jeu de l’Elysée dans notre pays. Une France qui fait désormais à elle toute seule la pluie et le beau temps dans le grand nord malien. Sinon, l’alibi de l’Azaouad n’en est vraiment pas un. Car, nous ne sommes pas les seuls dans cette situation. L’Azaouad tel qu’énoncé dans l’accord d’Alger, signé ici à Bamako, est une entité géographique, politique, sociale, culturelle.
Chose qui ferait que certaines personnes mal intentionnées, notamment Iyad AG Ghaly et même certains frères égarés s’en saisiraient pour vouloir en faire une république dans notre république, bottant à la touche l’indivisibilité de notre pays. Mais le constat est le même en Algérie, notre puissant voisin et non moins négociateur en chef. La Kabylie, à ce que l’on sache, est une entité géographique, socio-culturelle et politique connue de tous, à la fois par les algériens eux-mêmes et la communauté internationale, mais sans jamais faire l’objet d’autant de bruits et d’exigences comme cela est le cas dans notre pays.
La partition de notre pays serait- elle un gage pour un retour définitif de la paix ?
A l’unisson, IBK, son gouvernement, les politiques et l’ensemble des maliens s’inscrivent dans le l’absolu refus de la partition du pays.
Une option qui ne ferait apparemment pas les affaires de la France.
Cette France qui pourrait mettre fin à tout ce désordre, si elle le voulait, du fait de sa grande influence sur l’ensemble de la Zone. La France, selon plusieurs sources concordantes, contrôle ce qu’on appelle sa ligne Barkhane. Laquelle s’étend de l’Adar, en Mauritanie, à Faya Largeaud, au Tchad, en passant par Kidal et Tessalit au Mali et un peu dans le Niger. Au dessous de cette ligne Barkhane, ce sont les forces barkhanes qui contrôlent absolument tout et ont la capacité de mettre fin et de façon définitive à toutes tentatives de déstabilisation, notamment les activités terroristes d’Iyad un peu partout sur l’ensemble du territoire.
Iyad Ag Ghali, la France, Tamanrasset et l’Algérie. Une quadrature ?
Si la France, comme on le laisse croire, est avec le Mali, elle n’est en revanche pas l’ennemi d’Iyad Ag Ghali, le désormais ennemi du Mali et du peuple malien. La France, notre sauveur, la France, ce pays qui a chevauché en notre faveur en janvier 2013, n’est pas l’ennemi d’Iyad Ag Ghali. Elle sait où elle peut le trouver et le coincer. Mais lorsque les affaires et les intérêts s’entremêlent, les choses se compliquent. Iyad AG Ghali a une forte alliance sociale avec Tamanrasset, si ce n’est un lien de mariage. Une région qui reçoit régulièrement Iyad Ghali, les membres de sa famille, ses blessés de guerre, ses malades tout court. Et curieusement, c’est dans ce bled que les appareils français et même leurs véhicules font leur plein de kérosène et d’essence. La France sait donc où se trouve Iyad et le laisse déstabiliser le Président IBK, un homme qu’elle, la France, ne sentirait plus malgré son attachement à son agenda, celui de François hollande en France. Iyad n’est qu’une marionnette, quoique très bien protégé à la fois par la France et l’Algérie. Comprendra qui pourra ou voudra !
A suivre !
Sory de Motti