C’est connu : le président Ibrahim Boubacar Keïta excelle dans l’art de promettre. Pour un Oui ou un Non, il promet. Il promet tout. Mais entre ses promesses et la réalité, le fossé est toujours immense. La preuve ?
Lors de la campagne présidentielle 2013, dans son fameux projet de société, pompeusement appelé le « Mali D’Abord », il égrène un long chapelet de promesses allant de la lutte contre la corruption à la restauration de l’autorité de l’Etat, en passant par le recouvrement de l’intégrité territoriale du pays… Pour « assaisonner » ce projet (qui n’en est pas un en réalité), il aligne des formules chocs comme : « Pour l’honneur et la fierté du Mali… » ; « Dieu, le Mali, Ma conscience… » ; « Pour le bonheur des Maliens… ». Que sont donc devenus ce projet de rêve et ces beaux slogans ? Rangés aux oubliettes, faute de vision et de volonté politiques… En vérité, après deux ans d’exercice du pouvoir, IBK est confronté à la réalité. Triste réalité !
Et toutes ces promesses et autres incantations se sont miraculeusement écroulées comme un château de cartes. Au grand dam des Maliens, partagés entre désillusion, désespoir et regret.
La réalité est que, si le chef de l’Etat avait été capable de réaliser ne serait qu’un quart de ce qu’il avait promis pendant la campagne, le Mali se serait retrouvé aujourd’hui parmi les pays émergents du continent. Malgré tout, et en dépit du fait que ses anciennes promesses s’entassent dans les tiroirs, le chef de l’Etat, en visite à Sikasso, a remis ça. Il a encore ouvert sa mallette à promesses : des équipements pour l’armée, des routes et des infrastructures… Après les promesses de campagne, place à celles du mandat. Vivement l’heure du bilan!
C. H. S.