Amberi Ag Rhissa (CMA) à Mikado FM ‘’ La refus de la Plateforme de quitter Anéfis est irréfléchie’’

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Publié le jeudi 27 aout 2015 | MIKADO FM

© Autre presse par DR
Amberi Ag Rhissa, MNLA

La Coordination des mouvements de l’Azawad n’a pas tardé à réagir au refus de la Plateforme de quitter sans condition Anéfis. Selon Amberi Ag Rhissa, un des porte-parole de la CMA, il s’agit d’une décision irréfléchie qui plombe la mise en œuvre des accords de paix au Mali. Dans l’interview qu’il a accordée à

MIKADO FM, Amberi Ag Rhissa presse la médiation internationale de prendre ses responsabilités pour dénouer la crise.

MIKADO FM : Comment réagissez-vous au refus de la Plateforme de quitter sans condition Anéfis ?

Ambery Ag Rhissa : C’est une décision irrégulière et irréfléchie, parce qu’il y a des accords de cessez-le-feu qui ont déjà été signés avec la partie malienne. Il y a un accord qui a été signé par la Plateforme. La médiation, la communauté internationale se sont acharnés pour faire de la Plateforme une partie, et cette partie a signé l’accord d’Alger. Alors, on ne peut pas comprendre que cette partie pousse maintenant ses desiderata maniaques jusqu’à devenir un électron libre qui peut faire ce qu’il veut, ou il veut et quand il veut. La Communauté internationale doit prendre ses responsabilités pour imposer l’accord à toutes les parties. Car si on permet à une partie de faire ce qu’elle veut, de mener l’accord comme elle veut, on ne peut plus interdire aux autres de les violer. La Plateforme c’est la prothèse de l’Armée Malienne, c’est clair.

Donc la CMA s’oppose à l’arrivée de l’Armée Malienne à Anefis?

AAR: Bien sûr, la communauté Internationale doit s’opposer aussi. Les parties qui ont signé l’accord d’Alger doivent rester et laisser à l’accord le temps de s’appliquer jusqu’à ce qu’on arrive à un contexte tout à fait normal pour tout le monde.

Quelle autre démarche la CMA prévoit pour la concrétisation de l’accord de paix?

AAR : La CMA a saisi la communauté internationale par écrit et oralement au cours des réunions à Bamako auxquelles.

Voyez-vous une solution de sortie de cette crise?

AAR : La seule solution de sortie de crise c’est que le Comité de Suivi, la Médiation Internationale, disent a la Plateforme la vérité : qu’elle a violé l’accord et qu’elle doit reprendre ces positions d’avant comme tout le monde.
Propos recueillis par Seydou Traoré, MIKADO FM