La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) sait pourquoi elle a entamé la guerre, elle est le complice de la France et de l’ONU. Ces dernières ne sont pas satisfaites de la signature de l’accord de paix et de réconciliation. L’absence de la France lors de la première signature de l’accord le 15 mai dernier en est la preuve. La résurrection des hostilités par la CMA et la création hâtive d’une la zone de sécurité par la Minusma sont liées.
Cette zone de sécurité est la même que la zone tampon que la Minusma voulait mettre en place depuis un certain, suite à laquelle les populations de Gao ont marché, pour contester sa mise en œuvre.
Rappelons que des citoyens ont été tués par la Minusma lors de cette manifestation. Pour plus de précision, la communauté intentionnelle veut à tout prix diviser le Mali et mettre la main sur les ressources naturelles de Kidal.
Le jeu de dupes de la CMA en complicité avec la France
Avec l’attitude de ses membres, il est difficile de croire à la bonne foi de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA). Des gens qui osent égorger des préfets et sous-préfets ne peuvent pas accepter de perdre le contrôle de leur fief, Kidal, sous peine de devoir vivre éternellement dans la crainte. Par conséquent, on a l’impression que l’Accord d’Alger ne sert à rien, comme en témoigne la recrudescence des attaques armées malgré sa signature solennelle.
Le constat est que chaque fois que la CMA est appelée à tenir un engagement important, elle trouve le moyen de provoquer une guerre pour ne rien faire du tout. Ainsi, à la veille du 15 mai 2015, la CMA subissait une pression diplomatique internationale unanime pour qu’elle appose sa signature sur l’Accord d’Alger. Pour sortir de ce merdier géant, elle a fait des grimaces au GATIA, la milice pro-gouvernementale postée à Ménaka. Résultat: Une bataille entre les deux groupes que la CMA a utilisée comme prétexte pour ajourner sa signature de l’Accord. Dans la foulée, la pression diplomatique qui étranglait le conglomérat rebelle a disparu, au détriment du GATIA dont la communauté internationale exigea bruyamment le retrait de Ménaka.
Ce n’est pas tout, même scenario en août 2015. Au lieu de commencer à désarmer et à se laisser cantonner à partir du 20 août, comme prévu dans les accords de paix, voilà la CMA aux prises avec le GATIA aux environs de Kidal. Conséquence: Tout le monde a oublié l’histoire du cantonnement et a les yeux rivés sur la “zone de sécurité” établie par la MINUSMA autour de Kidal. Bien entendu, dans un contexte si fébrile, nul diplomate ou médiateur ne se hasarde plus à demander à la CMA de ranger ses armes dans un hangar et d’abandonner ses uniformes made in Libya.
Demain encore, quand il s’agira de cantonnement ou de désarmement, vous verrez la CMA inventer une autre bataille sous des prétextes plus ou moins fallacieux.
En vérité, ces rebelles-là, instruits par la France, ne manqueront jamais de prétextes pour continuer à vivre hors des lois et à perpétuer la guerre.
Badra Aliou