Depuis la suspension, le lundi 17 août 2015, du maire du district de ses fonctions, on assiste à une véritable levée de boucliers dans le camp de ce dernier. En effet, lors de la rentrée politique de la section III de l’Adema-Pasj, plusieurs partis ont dénoncé le «harcèlement» du pouvoir en place contre le maire du district.
De ce fait, ils ont décidé de prendre leur responsabilité si les responsables du parti ne le faisaient pas. Voilà qui vient encore rendre plus compliqués les rapports pas déjà très chauds entre l’Adema et le RPM, tous deux de la mouvance présidentielle. En effet, il importe de rappeler qu’Adama Sangaré, maire du District et non moins 6ème vice-président du Pasj, n’est pas à sa première suspension par le ministre de l’Administration territoriale. Après avoir séjourné dans la prison de Koulikoro, l’édile a fait l’objet de suspension en 2014 pour, disait-on, violation de la loi sur les servitudes des marigots. Il faut dire que depuis son désir de prendre place dans la mouvance présidentielle au sortir de la présidentielle de juillet-août 2013, l’Adema s’est rarement sentie mieux traitée en vrai allié par le RMP, le parti au pouvoir.
Dans les rangs du parti de l’Abeille, il a été longtemps reproché aux Tisserands de n’avoir pas suffisamment associé l’Adema à la gestion de certains gros dossiers. Comme quoi, même alliés, les deux partis ont maille à aller ensemble, car le RPM semble cupide et jaloux de son pouvoir et l’Adema, elle, sûre de sa force et fière de son passé. Dans ces conditions, l’Adema a beau se plaindre, que peut-elle, si elle est partagée entre le désir de rester toujours proche du pouvoir et l’orgueil d’avoir géré le pays par le passé. Mieux, d’être l’une des premières forces politiques du pays.
La Rédaction