La situation "sur le terrain était tendue", a déclaré une source militaire africaine au sein de la Minusma. "A Anéfis, les groupes armés de la Plateforme ont renforcé leur dispositif militaire. A Kidal, la rébellion renforce également son dispositif", a-t-elle dit. "C'est également tendu vers la localité de Aguelhok. On signale des mouvements de groupes armés qui convergent vers là-bas", a ajouté la même source.
Une source de sécurité régionale a parlé de son côté “de risque rapide de dégradation de la situation sur le terrain”. Selon elle, “la colère gronde. Il faut prendre des initiatives parce que des deux côtés, les groupes armés opposés veulent reprendre la guerre”. Malgré l’accord de paix, le Nord du Mali reste instable et sous la menace d’attaques de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en dépit de l’intervention armée internationale en cours depuis 2013.
KIDAL: 60 véhicules venus de Mauritanie pour soutenir les groupes armés
Selon une source locale, une colonne de véhicules en provenance de la frontière mauritanienne est rentrée dans la ville de Kidal avec armes et bagages. Les combattants non identifiés seraient des alliés jihadistes des mouvements armés de l’Azawad.
De sources concordantes à Kidal, fief de tout ce que le Mali compte comme groupes rebelles, ont témoigné la présence de barbus dans la zone. Selon nos informateurs, la colonne de véhicule rentrée dans la ville, a été transitée par la Mauritanie avant de rejoindre un camp d’entraînement, situé à quelques kilomètres du centre-ville.
Cette partie d’entraînement est interdite d’accès à tout curieux.
Cette situation des groupes armés interpelle la Médiation internationale. Ils ne comprennent que le langage de la force. Seule la Médiation internationale semble capable de prendre des mesures à même de les contraindre à revoir leur copie. Mais, pour cela, il faudrait qu’elle fasse preuve de fermeté.
La communauté internationale doit aussi durcir le ton avec les groupes armés pour éviter le regain de tension. Dans le cas contraire, ils continueront à prendre en otage la sécurité des paisibles citoyens.
Bréhima Sogoba