Longtemps considérée comme une perversion étrangère, la pratique homosexuelle tend, de nos jours, à s’incruster dans les mœurs de nombreux maliens. La société malienne qui, en règle générale, reste perçue comme l’une des plus conservatrices du continent, avance cependant, avec une vitesse inquiétante, vers les formes les plus regrettables de la dégradation morale. D’inconcevables « contagions » sociales portant gravement préjudice à la richesse et l’authenticité d’une image ancestrale, ayant su faire la fierté de tout un peuple, depuis le fond des âges.
L’extension effrénée d’une telle déviation sexuelle dans une contrée porteuse d’une des plus grandes civilisations africaines, est devenue si alarmante, que l’on ne cesse de se demander de quoi demain sera fait pour les jeunes générations. La présence de plus en plus avérée d’un phénomène profondément dénaturant. L’accouplement entre personnes de même sexe, est une négation absolue de la morale universelle. Si des recherches récentes ont réussi à fournir des explications sur les facteurs psychologiques ou comportementaux favorables à l’instinct homosexuel, les conclusions de celles-ci sur la nature d’une pratique biologiquement nuisible, demeurent entières. Au Mali, parmi les nombreuses causes étant à l’origine de la propagation du fléau, les plus récurrentes ne sont autres que la misère sociale et le snobisme. Dans la capitale malienne notamment, les réseaux qui entretiennent des pratiques vicieuses comme la prostitution, la pédophilie, le strip-tease etc., finiraient bien par céder la vedette au réseau profondément mafieux des homosexuels, si toutefois, l’on évolue à ce rythme. Une mafia dont la puissance ne semble plus faire l’ombre d’aucun doute, au regard de la vélocité des ravages jusque-là produits, surtout en milieu jeune d’où viennent ses premières victimes. L’imprégnation de certaines célébrités locales notamment artistiques dans un univers foncièrement répugnant pour une frange écrasante de maliens, reste de nature à élargir, davantage, la sphère de l’homosexualité dans le pays. Au passage, il serait opportun de noter sans détour, que le monde artistique malien constitue aujourd’hui, l’un des milieux les plus « pourris » de notre société au regard des multiples aliénations dont il est la base. Si, en théorie, l’art désigne un vecteur substantiel dans le cadre d’une noble expression identitaire, force est de réaliser malheureusement que bon nombre d’artistes maliens ne sont devenus autres que de vrais modèles de perversion. Et à ce titre, le monde des rappeurs et jeunes artistes griots est fortement touché par cette déperdition culturelle. Le « SUMU » qui autrefois, représentait un élément important parmi les folklores propres à nos terroirs, ont aujourd’hui, fini par prendre l’une des formes les plus « pathétiques » de l’extravagance. De grandes manifestations à ciel ouvert ou émissions télédiffusées donnant lieu à des rivalités puériles, des surenchères aussi grotesques qu’exaspérantes, absolument indignes d’une des contrées les plus pauvres au monde. Pis, plusieurs de ces réjouissances mondaines sont largement entretenues par des clubs d’homosexuels qui en font une « belle stratégie » de convoitise et d’attirance de nouveaux adhérents vers ces cercles dits « clubs rouges ». L’influence quasi-fétichiste qu’exerce sur les masses, toute l’effervescence capitaliste qu’entretiennent ces « bailleurs » vicieux autour de cette « débandade identitaire » (SUMU), ouvre aisément la voie aux pratiques les plus perverses de notre ère dont l’homosexualité : une des bassesses les plus épouvantables qu’ait pu connaître, la race humaine.
Ces jeunes filles qui n’hésitent pas à se livrer sexuellement à des dames économiquement influentes, n’en font forcément pas un métier par simple plaisir, mais l’utilisant plutôt comme une voie royale d’accès à leur plénitude matérielle. Ces dames, se réclamant d’une autre civilisation, sont prêtes à offrir monts et merveilles à ces innocentes jeunes filles qu’elles finissent bien souvent par transformer en de véritables « propriétés » libidinales, à leur seule merci. La frénésie d’une libido délictueuse qui frise l’esclavage ! Ces jeunes garçons désœuvrés, sans repère, qui, pour mieux jouir d’un certain nombre de faveurs sociales, n’hésitent également pas à offrir des « services sexuels » à des hommes opulents. Ces jeunes gens sans lendemain, justifiant leur triste désorientation, essentiellement par leur indigence sociale, font ainsi irruption dans un milieu immonde, pour presque à n’en point ressortir. Ces hommes et dames, se servant de leur fortune pour pervertir de jeunes gens, au profit d’une sexualité viscéralement dépravante, deviennent de plus en plus, un danger pour l’avenir d’une jeunesse dont les repères ont été « bousillés » par la mal gouvernance et dont ils auraient pu aider à une saine et franche réintégration. La propagation de la pratique homosexuelle ne pourrait qu’être rédhibitoire aux innombrables défis à relever dans un Etat où quasiment tout est à refaire, un pays économiquement « moribond » à l’image du nôtre, où l’incertitude des couches les plus défavorisées ne cesse de s’amplifier. Ces nouvelles formes de libertinage qui fleurissent au Mali, ne sauraient nullement être favorables à la reconstruction d’un pays longtemps meurtri par une crise profonde aux horizons toujours incertains. La prolifération incontrôlée des lieux de « jouissance », l’incurie des structures publiques en charge des mœurs, « l’école » de débauche que constituent de plus en plus de médias privés pour les populations etc., sont en grande partie, responsables de ces nouvelles formes de dépravations sociales au Mali, mafieusement entretenues pour la plupart, par des personnalités sociales, artistiques et même politiques.
Du point de vue idéologique et institutionnel, la nouvelle donne de l’amplification inquiétante de l’homosexualité dans notre société, nous impose désormais, une vigilance citoyenne plus accrue. Par exemple, exiger dorénavant un traitement exhaustif de la problématique de l’homosexualité à chaque leader politique désirant présider aux destinées de notre pays. En ces temps où la pression de certaines puissances occidentales ne cesse de se renforcer autour de l’adoption d’une politique de tolérance vis-à-vis des homosexuels dans les Etats démocratiques, la nécessité pour tout peuple digne, de se prémunir contre l’enracinement d’un phénomène tant moralement dégradant que corporellement malsain, s’avère incontournable !
Modibo Kane DIALLO