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Mise en œuvre de l’accord de paix : Menace sur les élections communales et régionales du 25 octobre
Publié le vendredi 28 aout 2015  |  Le Tjikan
Election
© aBamako.com par A S
Election de la Haute autorité de la communication
Bamako, le 24 Septembre 2014 a eu lieu l`élection des représentant de la presse pour la Haute autorité de la communication




Pour marquer sa volonté d’aller vers la paix après la signature à Bamako de l’Accord de paix et après plusieurs reports dus à la situation d’instabilité du pays, le gouvernement a fixé au 25 Octobre 2015, les élections communales et régionales sur l’ensemble du territoire malien. Les ennemis de la paix ne l’entendent pas de cette oreille. Avec leurs complices tapis dans l’ombre, ils ont multiplié les attaques sur tout au Sud du pays et dans la capitale au point de créer la psychose au sein de la population. Des partis politiques, se faisant écho du ressentiment de la population, ont à leur tour demandé ou s’apprêtent à demander le report sine die, de la date des élections communales et régionales fixée au 25 Octobre prochain.

Il est vrai que les ennemis de la paix sont à l’œuvre pour déstabiliser le Mali, mais le risque zéro insécurité n’existe pas. Un pays comme le Nigéria, en proie aux attaques terroristes de la secte islamiste Boko Haram, a réussi à tenir l’élection de son président Mahamadou Buhari, en remplacement de Goodluck Jonathan.

Le double jeu des partis politiques

Pendant qu’ils demandent le report de la date des élections communales et régionales du 25 Octobre prochain, la plupart des partis politiques se livrent à leur jeu favori : la duplicité, tandis que d’autres jouent franc. Qui sont-ils ?

Depuis que le gouvernement a fixé la date des élections communales et régionales au 25 Octobre prochain, l’on a assisté à un réveil au sein de la classe politique. Ainsi, il ne se passe un week-end sans que les états majors des partis politiques ne tiennent des rencontres statutaires, ou des sortis sur le terrain. C’est ainsi qu’une forte délégation du Bureau Politique National du Rassemblement Pour le Mali (BPN-RPM ) comprenant le secrétaire général du parti, le président de l’Assemblée Nationale et plusieurs ministres s’est rendue à Banamba le 15 Août dernier pour une cérémonie d’adhésion au Rpm des transfuses du parti PDES, de l’Urd et de l’Adéma. Les adhérents du Rpm à Banamba, par la voix de leur porte-parole, l’ancien député Hamadaou SYLLA n’a-t-il pas promis que le prochain maire de Banamba sera issu du parti majoritaire au pouvoir : le Rpm ?

L’Adéma, pour sa part, après la suspension du maire du District de Bamako, Adama Sangaré par le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, a tenu une conférence en sa section III le week-end end dernier. Cette réunion qui était présidée par le président du parti, a été mise à profit pour désigner les portes étendards du parti aux prochaines élections communales et régionales. Il nous est revenu que plusieurs sous-sections du parti Adéma ont déjà désigné leurs candidats. Et les sections du parti tiendront ce samedi des conférences de sections dans le but de choisir les têtes de liste du parti.
Le pari Yèlèma (le Changement), présidé par l’ancien Premier ministre Moussa Mara, n’a pas fait de mystère sur son intention de briguer la Mairie du District de Bamako, à la suite du double scrutin du 25 Octobre 2015. Alors question : Moussa Mara sera-t-il le prochain maire de la capitale malienne élu au suffrage universel direct ?

Le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MATD) est à pied d’œuvre, dans les préparatifs pour la bonne organisation des deux scrutins couplés. Ledit département a tenu plusieurs rencontres préparatoires et avec les partis politiques et avec les partenaires techniques et financiers. Les 8 gouverneurs de régions et celui du District de Bamako, plus les 49 préfets et leurs adjoints étaient en conclave à Ségou le 15 Août dernier, toujours pour mieux organiser les élections communales et régionales.

En tout cas, le 10 Septembre 2015 est le dernier délai pour le dépôt des dossiers de candidature. Tandis que la clôture de la campagne est fixée au 23 Octobre 2015.

Alors question : de quoi les partisans du report de la date du scrutin du 25 Octobre prochain ont-ils peur ?

L’insécurité est certes là mais étant donné que le risque zéro sécurité n’existe pas, doit-on encore reporter la date d’une élection qui a été déjà reportée à deux reprises ?

Daba Balla Keita
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