Après avoir failli à sa mission de protection des populations civiles du Nord et de stabilisation du Mali comme assigné dans ses missions, la Minusmerde, pardon la Minusma, en quête de repères, vient de dévoiler sa partialité dans la crise malienne, en prenant cause et effet pour la Coordination des mouvements l’Azawad mis (Cma), mise en déroute le lundi dernier à Anéfis par la Plate-forme. Cela, en s’érigeant en administrateur du Mali pour et en prenant des décisions inopportunes sans consulter le gouvernement souverain du Mali, par l’instauration d’une zone tampon, empêchant ainsi la Plate-forme de poursuivre ces bandits armés jusqu’à Kidal.
Il faut le dire sans détours, la Minusma a failli au Mali. Elle a été incapable d’assurer la protection des civiles et de leurs biens, comme elle le fait croire dans son mandat. Craignant la foudre de la Cma, la Minusma n’a jamais su voiler son jeu. Elle s’est toujours empressée d’apporter son soutien aux groupes rebelles de la Cma, chaque fois que ces groupes rebelles étaient dans le besoin de protection après une déroute.
Pour la énième fois, la Minusma, avec ses déclarations belliqueuses, a institué une zone de sécurité pour protéger les populations civiles de Kidal. Mais Bon Dieu, où étaient cette Minusmerde, après la visite de Mara, quand les groupes rebelles ont tué les officiels maliens à Kidal ? Où était cette Minusmerde, quand les rebelles ont progressé sur Ménaka, Anéfis et autres localités ? A-t-elle institué une zone de sécurité ? Non. Où, la Minusma était quand les paisibles populations de Rharouss, et autres localités se sont fait tuées récemment par les bandits armés ? Mais, seulement quand il s’agit de tirer à bout portant sur des paisibles citoyens à Gao, attachés à leur pays, elle a les hommes à la gâchette facile pour accomplir cette mission.
Plus énervant, c’est l’attitude de ces hommes et ces femmes au double langage qui animent cette institution. Lors de ses conférences de presse à la Maison de la presse, les responsables de la Minusma ont laissé entendre que leur mission au Mali se limite à la protection des civiles ; que les forces onusiennes n’ont pas mission de se substituer aux Fama sur le terrain; qu’en aucun cas, ils n’ont mandat de tirer sur qui que ce soit. Même les jihadistes. Alors, avec son revirement à 90km/h, la Minusma a-t-elle changé de mandat ? Seul Mongo Hamdi peut nous répondre de cette attitude de la Mimusma à créer une zone de sécurité autour de Kidal, sans avoir l’aval du gouvernement malien.
Alors qu’on sache que la présence de la Minusma au Mali a été liée à l’acceptation de l’Etat souverain du Mali. Alors pourquoi, la Minusma veut-elle se substituer à l’Etat malien et aux Fama pour prendre certaines décisions arbitraires ? Aujourd’hui, c’est à l’Etat malien de recadrer la Minusma afin qu’elle évite des déclarations hasardeuses et arbitraires de nature à favoriser un camp. Le Mali est et restera Un et Indivisible.
Yves SANGARE