Politique
Organisation des élections communales et régionales en octobre: Le réveil des vieux démons
Publié le vendredi 28 aout 2015 | L'Oeil du Mali
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La date du 25 octobre prochain étant maintenue par le gouvernement pour les élections communales et régionales, c’est le festival des brigands qui a déjà commencé dans les différentes circonscriptions électorales. Des élus sont brusquement devenus des patrons d’Ong qui multiplient les actes «humanitaires», histoire de s’attirer l’attention du futur électorat, alors qu’ils ont passé tout leur mandat à vivre dans le dos des populations.
Le vote, faut-il le souligner est tout un droit imprescriptible des individus dans une République. Droit sans lequel, ils cessent d’être citoyens. Le droit de vote est la base de la démocratie. Il permet aux citoyens d’exprimer leur volonté ; de participer au changement. Ils peuvent ainsi élire leurs représentants (parlementaires) et leurs gouvernants (président de la République), et participer directement à la prise de décision politique lorsqu’un texte est présenté à leur approbation par la voie du référendum. Cela dit, quels que soient les résultats d’un vote, il ne reste pas moins un acte citoyen et/ou un devoir civique. Troquer son vote contre de l’argent ou du bien matériel doit être considéré comme une aliénation pure et simple de sa liberté et de sa citoyenneté.
Et pourtant, c’est à cela que poussent nos populations les candidats aux différentes élections dans notre pays. De là, il découle que qui parlent de bétail électoral, bien qu’ils y soient allés très forts dans la métaphore, ont su quand même trouver la bonne expression pour qualifier cette situation dans laquelle, justement, le citoyen qui se laisse prendre à ce jeu d’achat de conscience n’est pas loin d’être considéré comme un mouton que le propriétaire amène à brouter.
Et en cette veille des élections communales couplées des régionales, ces prédateurs électoraux planifient leurs stratégies dans la perspectives d’acheter les consciences des populations. En quoi faisant ? En se transformant en des personnes humanitaires à travers des gestes qu’ils n’ont jamais faits durant leur mandat qui court à son terme. Quelques dons insignifiants, campagnes de sensibilisation maladroites des jeunes sur tel ou tel sujet (accord pour la paix et la réconciliation, VIH/Sida, Ebola, mariages précoces…).
Mais où étaient-ils depuis qu’ils ont été élus, avant de reparaître brusquement au-devant de la scène ? Sont-ils des revenants ? «Dès que nous les élisons après leurs nombreuses promesses, nous ne les revoyons jamais. Ils disparaissent dans la nature et ne reviennent qu’à l’approche des élections. Cette fois-ci, nous serons très vigilants pour barrer la route à ces gens qui ne cherchent que leurs intérêts personnels», nous confie un habitant de la commune II du District. Tout est donc dit et bien dit !
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