Cette question, quoique choquante, mérite d’être posée, au regard de l’évolution des événements sur le terrain. La montée vertigineuse du banditisme armée et du terrorisme inquiète. Pendant ce temps, c’est le laisser-faire par l’Etat malien des ex-rebelles de la Cma sous la bonne bénédiction de la Minusma et de la France.
Sinon, comment comprendre qu’après les combats meurtriers à Anéfis entre les éléments de la Plate-forme et ceux de la Cma, remportés par les premiers, devenant du coup maîtres des lieux, la Minusma puisse créer une «zone de sécurité», sans consulter le gouvernement malien ? Comment cette Minusma peut se permettre de prendre des décisions à l’insu du peuple malien ? Une véritable insulte à la Nation.
De plus, après la création de cette «zone de sécurité» par la Minusma, le gouvernement n’a «fait que prendre acte du fait accompli», au lieu de condamner fermement la décision unilatérale de cette force onusienne visant la partition du pays. Sommes-nous dans une République bananière ? Si nous étions dans un Etat de droit, nos plus hautes autorités auraient pus soutenir le Gatia qui mène des actions patriotiques de libération nationale et menacé la communauté internationale de se retirer du Comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation.
Comme d’habitude, amorphes et apathiques, elles ont laissé les bandits armés et irrédentistes rebelles les devancer. Histoire pour ces derniers s’attirer encore et toujours la sympathie de la communauté internationale en se victimisant.
Yves Sangaré