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La vice-présidente de l’Assemblée nationale, MME Assory Aïcha Belco Maïga : ” Nos frères de Kidal et alentours sont aujourd’hui au bord de la guerre civile “
Publié le vendredi 28 aout 2015  |  L’Indépendant




Dans un entretien qu’elle nous a accordé hier, la vice-présidente de l’Assemblée nationale, non moins députée élue à Tessalit, dans la région de Kidal, l’honorable Mme Assory Aïcha Belco Maïga a sonné l’alarme en soulignant que les démons de la guerre civile planent sur le Mali et particulièrement sur la région de Kidal. Elle a déclaré qu’avec la situation actuelle, il est quasiment impossible d’aller aux élections, du moins dans des zones comme Tessalit, Kidal, Menaka, Téninkou et ailleurs. Or, il est fortement souhaitable que les élections se tiennent sur l’ensemble du territoire national. Et d’ajouter, à propos de la situation explosive aux alentours de Kidal que ” tous les Maliens ont droit de cité à Kidal et partout dans le pays “

A la question de savoir quelle analyse l’élue de Tessalit fait de cette situation de blocus autour d’Anefis et de Kidal, Mme Assory Aïcha Belco Maïga dira qu’elle est sérieusement peinée par les derniers événements entre la Plateforme et la CMA. Avant d’indiquer que tous les acteurs de la crise sécuritaire s’étaient engagés devant tout le peuple malien pour la restauration de la paix.

Faire preuve de retenue

Qu’ils doivent faire preuve de retenue et de compréhension en pensant aux souffrances des populations. “ Ils sont tous des frères qui sont aujourd’hui au bord de la guerre civile. En tant que femme et élue de la région, je les appelle de toute mes forces à un dépassement de soi, à un esprit de sacrifice, de patriotisme et de compréhension pour préserver notre pays des affres d’affrontements fratricides meurtriers qui ne régleront rien mais contribueront à mettre définitivement notre avenir commun en péril”, a-t-elle supplié. Avant de marteler que Kidal et ses environs sont assez grands pour que ” tout le monde “ puisse s’y installer.

La MINUSMA oeuvre pour la paix

A propos de la gestion que la MINUSMA fait de la crise en général et des derniers développements, l’élue de Tessalit se dit convaincue que la mission onusienne œuvre pour la paix. “ C’est grâce à la MINUSMA que nous avons pu organiser les élections passées. Tout ce qu’elle entreprend, c’est dans le cadre du bien-être des populations. Je souhaite qu’elle travaille encore de commun accord avec le gouvernement “, a-t-elle souligné.

Concernant la tenue des prochaines élections communales et régionales prévues le 25 octobre, la 5ème vice-présidente de l’Assemblée nationale a relevé qu’au jour d’aujourd’hui, il est quasiment impossible d’aller aux urnes selon ce chronogramme. ” Il s’agit des élections de proximité et qui nécessite une forte participation et tout le monde sait que l’administration même est absente dans de nombreuses localités du pays. Comment en un mois, l’on peut redéployer l’administration dans les cercles de Kidal, Tessalit, Ménaka, etc. pour y organiser des élections ? Sans compter le cas de ceux qui sont armés dans ces zones et la situation des réfugiés “, s’est-elle interrogée.

Hâter l’application

de l’Accord

“ Je crois qu’il faut hâter l’application de l’Accord de paix. Par exemple, il faut aller le plus rapidement possible au cantonnement des ex-combattants rebelles. Ceux qui refuseraient d’être cantonnés seront alors considérés comme des bandits et traités comme tels “, a-t-elle indiqué. Comme pour dire que ce processus rapide de cantonnement freinera la circulation d’armes et, par ricochet, la recrudescence de l’insécurité dans le pays.

A propos de la situation dans son fief de Tessalit, après l’acte de signature du 20 juin 2015, l’honorable Aïcha Belco Maïga a noté la satisfaction des populations du cercle et de toute la région de Kidal, fatiguées par les crises répétitives. ” Les populations de Tessalit et de Kidal s’attendent à une reprise des activités économiques à travers la mise en œuvre diligente de l’Accord. Les gens souffrent trop”.

Et de souligner qu’il urge que le gouvernement, la Médiation internationale et tous les autres acteurs fassent tout pour que la région de Kidal, qui est à sa quatrième année sans école, puisse préparer la prochaine rentrée scolaire. “Que les enfants de cette zone retrouvent enfin le chhemin des classes”, a-t-elle plaidé.



Bruno SEGBEDJI
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