Des inaugurations et des poses de premières pierres d’infrastructures de développement
Le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, accompagné d’une forte délégation, a effectué, du 20 au 24 août 2015, une tournée dans la région de Sikasso. Au cours de ce périple, plusieurs infrastructures de développement ont été mises en action et d’autres ont été démarrées par le président de la République. C’est ainsi que du 3ème jour de la tournée au 5ème jour, Ibrahim Boubacar Keïta a inauguré la route RN12-Mahou reliant Yorosso-Sikasso ; le Centre de formation professionnelle de Yorosso ; l’Institut de formation des maîtres (IFM) de Koutiala et le Centre de santé de référence de Nièna. Il a également posé la première pierre de l’usine d’égrenage de coton de Kadiolo.
Samedi 22 août, le président de la République et sa délégation se sont rendus à Mahou, un village situé à 5 Km du Burkina Faso, pour inaugurer une route. Le bitumage de ce tronçon est une promesse de campagne d’Ibrahim Boubacar Kéïta, qui vient d’être réalisée. D’où un accueil chaleureux et populaire qui lui a été réservé par la population de cette localité. Cette route de 7,9 Kilomètres a été réalisée grâce à l’Agence d’exécution des travaux d’entretien routier (Ageroute). La réalisation a coûté 1,4 milliard de Fcfa, entièrement financée par les ressources nationales.
Le maire de la localité a indiqué que la réalisation de cette route était indispensable pour la population, constituée essentiellement d’agriculteurs, avant de solliciter son prolongement. Il a également sollicité l’accompagnement du président de la République pour l’électrification du village, l’aménagement des pistes agricoles, la construction des bureaux et logements du sous-préfet.
Quant au ministre des Transports, de l’Equipement et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré, il a annoncé que 293 milliards de Fcfa seront investis dans la région de Sikasso dans la réalisation d’infrastructures routières.
Pour témoigner leur reconnaissance au chef de l’Etat pour la promesse de campagne tenue, les chefs traditionnels l’ont élevé au rang de citoyen d’honneur de Mahou en le baptisant Moubé Keïta, qui signifie roi de Mahou.
Le président de la République, à la suite des doléances formulées par le maire, a promis d’offrir 10 tracteurs à Mahou pour l’exploitation du coton et a pris note des autres doléances. Après cette inauguration, le chef de l’Etat a pris la direction de Yorosso où il a inauguré le Centre de formation professionnelle, fruit d’une coopération entre le Mali et le Luxembourg.
Un nouvel IFM à Koutiala
Après l’étape de Yorosso, le président de la République a fait son entrée à Koutiala, au petit soir de samedi 22 août, sa ville natale. Les populations sont sorties nombreuses pour lui réserver un accueil chaleureux. Le lendemain, dimanche 23 août, il a procédé à l’inauguration de l’Institut des formations des maîtres (Ifm). L’Ifm de Koutiala a été construit grâce à la coopération Mali-Allemagne, pour un coût total de 3 milliards de Fcfa. Il est construit sur une parcelle de 10 hectares, dont 5 hectares en réserve. Il compte 12 salles de classe de 40 places, une médiathèque, une infirmerie, 10 dortoirs pour 194 élèves-maîtres et des logements pour employés.
Le président de la République n’a pas caché sa joie et sa fierté. «Pour la première fois, je suis fier de cet édifice. Avant même de rentrer ici, je savais que le travail avait été bien fait», a-t-il déclaré. Pour IBK, aucun pays ne se trouve dans le concert des grandes nations tant qu’il n’a pas songé à soigner ses ressources humaines. «Il faut que les jeunes apprennent. La formation est essentielle et importante. Il est tant que les formations de base soient améliorées. Les parents d’élèves doivent arrêter de payer pour que leurs enfants avancent d’année en année. En le faisant, vous ferez de vos enfants des complexés à vie et tomberez le pays dans un chaos», a déclaré le chef de l’Etat.
Bientôt une nouvelle usine d’égrenage du coton à Kadiolo
Dimanche 23 août 2015, après l’inauguration de l’Ifm de Koutiala, le président de la République s’est rendu à Folona, cercle de Kadiolo, où il a procédé à la pose de la première pierre de l’usine d’égrenage du coton de cette ville. Cette usine, située à six km de la ville de Kadiolo, sera opérationnelle dans 12 mois. Le projet est entièrement financé par la Compagnie malienne de développement des textiles (Cmdt) à hauteur de 12 milliards de Fcfa. Elle sera bâtie sur une superficie de 25 hectares ; produira 47 balles de fibre par heure et créera plus de 200 emplois directs.
Le ministre du Développement rural, Bokari Tréta, après avoir fait le point de la production cotonnière et céréalière des années précédentes, a décrit la situation de la campagne agricole en cours qui s’annonce, dit-il, prometteuse grâce aux efforts consentis par l’Etat dans la subvention des intrants agricoles.
Rappelons que la réalisation de cette usine d’égrenage du coton permettra, non seulement de booster le secteur agricole dans le cercle de Kadiolo, mais aussi de lutter contre la pauvreté, le chômage des jeunes et le banditisme. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a assuré qu’il veillera lui-même sur l’avancement des travaux. Il a pris note des doléances faites par le maire de Kadiolo, Tiénan Dembélé, plus particulièrement le goudronnage de la route reliant Kadiolo à la RN7 (Route nationale N°7).
Nièna aussi a désormais un Csref
À Nièna, le chef de l’Etat a inauguré le Centre de santé de référence (Csref). Nous sommes lundi 24 août. Ce centre de santé, construit à hauteur de 1 milliard 900 mallions de Fcfa, est le fruit de la coopération Mali-Nederland. Il permettra désormais à toutes les populations de Ganadougou d’avoir accès à un service de santé de qualité. Ce qui contribuera à améliorer considérablement l’état de santé des populations et réduira aussi le taux de mortalité néo-natale et infanto-juvénile.
Le maire de la commune rurale de Nièna a exprimé des préoccupations de sa commune au président de la République. Il s’agit de l’insuffisance d’électricité ; la non-fonctionnalité de la morgue due non seulement à un problème d’électrification, mais aussi à un manque d’étagères pour les corps. Sans oublier le manque de manipulateur de la radiographie et de l’échographie ; le nombre insuffisant de médecins et sages-femmes ; le manque de moyens de communication, notamment le téléphone fixe. À cela, il a ajouté que Nièna, avec une population de plus de 40 mille habitants, a besoin aujourd’hui d’un lycée public, d’aménagement des plaines pour la riziculture, des tracteurs pour les cultivateurs et d’un château d’eau de 600 m3 pour le ravitaillement des populations en eau potable.
Diango COULIBALY