Plusieurs jours après les affrontements dans la région de Kidal, la situation reste explosive sur le terrain. Malgré la pression de la Médiation, les deux parties, la Plateforme et la Coordination des mouvements de l’Azawad campent sur leurs positions, mettant ainsi en danger l’application de l’accord de paix d’Alger.
Pour débloquer la situation, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a lancé vendredi dernier l’appel à la Plateforme à abandonner ses positions à Anéfis. Face à cette demande qui fait suite à la menace de sanctions proférée par certaines puissances comme les Etats-Unis d’Amérique et la Grande-Bretagne, par la voix du secrétaire général du groupe d’auto-défense Gatia membre de la Plateforme, les organisations d’auto-défense ont tenu à rappeler “la Plateforme est une entité indépendante” ; par conséquent, elle maintient sa position “de ne pas céder Anéfis à la CMA”.
“Le président de la République nous a demandé d’aller dans le même sens que la communauté internationale. C’est une sorte d’ordre de quitter Anefis, si je peux parler ainsi. Il ne nous a absolument rien proposé. Nous sommes des Maliens on ne l’a jamais nié. En tant que premier responsable, il peut nous demander de faire quelque chose, mais dans l’esprit de l’accord, on est aussi indépendant que le gouvernement du Mali dans le processus. On est une entité à part entière comme le gouvernement et la CMA. La communauté internationale a été d’une rigidité sans précédent. Nous lui avons demandé de créer un certain nombre de conditions pour que nous quittions Anefis. Nous allons faire tout ce qui peut avancer le processus, mais nous avons demandé à la communauté internationale de faire aussi quelque chose pour qu’on fasse avancer le processus. Si cette chose n’est pas faite, on attend”, a expliqué Fahad Ag Almahmoud sur les antennes de nos confrères de Studio Tamani.
Comme quoi, on est loin de sortir de l’auberge.
Nabi