Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, est depuis hier à Alger, à l’invitation du président Bouteflika, «dans le cadre d’une visite de travail et d’amitié».
La visite du président malien, qui devait notamment rencontrer Abdelaziz Bouteflika, intervient à un moment crucial où l’accord signé à Alger entre les parties en conflit dans ce pays est mis à mal. Cependant, la mise en œuvre de cet accord a été entravée par la reprise de la violence au nord du Mali.
Ainsi, récemment, des affrontements ont éclaté entre la Plateforme, qui a occupé de force Anefis, près de Kidal, et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
Ce qui a entraîné dans l’impasse la crise malienne.Pourtant, lors d’un discours prononcé à la clôture de la semaine des ambassadeurs, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a rendu hommage à l’Algérie pour «l’appui talentueux» de sa médiation dans la conclusion de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali.
Au Mali, «nous avons soutenu les efforts de paix entre le gouvernement et les groupes du Nord, qui ont abouti, avec l’appui talentueux de la médiation algérienne, à l’accord de juin 2015», a-t-il affirmé. Le ministre français des Affaires étrangères avait salué l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali signé le 20 juin à Bamako par la Coordination des mouvements de l’Azawad et «félicité» la médiation algérienne dans le processus. «Je salue l’engagement de toutes les parties maliennes en faveur de la réconciliation et de la reconstruction du pays.
Je félicite à nouveau la médiation algérienne», avait-il déclaré sur le site officiel du ministère des Affaires étrangères, juste après la signature de cet accord.
La CMA n’a signé l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, que le 20 juin dernier, alors que le gouvernement malien, les groupes armés dits de la Plateforme et l’équipe de la médiation internationale conduite par l’Algérie avaient signé l’accord le 15 mai 2015. M. Fabius a rendu hommage à l’Algérie qui a réussi à convaincre toutes les parties maliennes à parapher, dans un premier temps l’accord et de le signer par la suite.
Rabah Beldjenna