Dans la région du Macina, dans le centre du Mali, des milices d'autodéfense peules se sont radicalisées et leur rhétorique n'est pas sans rappeler celle des jihadistes nigérians. Qui sont-elles ?
C’était au mois de février. Le nom d’Amadou Koufa n’était pas encore sur toutes les lèvres, et le Front de libération du Macina (ou la Force de libération du Macina, on ne sait pas vraiment) n’avait que peu fait parler de lui. Mais déjà, l’ancien ministre de la Défense Soumeylou Boubèye Maïga mettait en garde : « Les Peuls s’organisent pour se défendre. Ils se radicalisent. C’est très inquiétant. »
Ses craintes étaient justifiées. Aujourd’hui, le Macina, cette région qui s’étend de la frontière mauritanienne à la frontière burkinabè et dont l’épicentre se situe autour de Mopti, est l’un des principaux théâtres des violences qui minent le Mali. Et ceux qui le peuplent, des Peuls pour la plupart, sont désormais au centre des préoccupations des autorités maliennes et des chancelleries étrangères.