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Qui a vu la chevre mordre le chien ? Le Mali ne peut se mettre à genoux devant le MNLA
Publié le lundi 31 aout 2015  |  Le Zenith Bale
Patrouille
© aBamako.com par A S
Patrouille de la MINUSMA à Tombouctou
Tombouctou, le 11 Mai 2015, la MINUSMA a procédé aux patrouilles à Tombouctou




Les affrontements survenus, entre la Coordination des Mouvements Armés (CMA) et la Plateforme, après la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du Processus d’Alger, suscitent de sérieuses mises au point, dès lors que la position de la Communauté internationale et de la MINUSMA ne rime pas avec l’intérêt supérieur d’un Mali uni et pacifié.
Continuer à faire des mouvements armés les enfants chéris de la France, et de Kidal une ville sous protectorat français au même moment où les autres villes et populations maliennes sont victimes innocentes de cette guerre programmée et soutenue depuis l’Elysée, c’est aller à l’encontre de toutes les promesses diplomatiques entre nos deux pays. Mais cette France impérialiste saura qu’elle se trompe de combat d’alliés.
En effet, le deal entre le MNLA et les autorités françaises, comme décrit dans nos précédentes parutions, n’a pas fini de profiter aux mouvements armés malgré la signature de l’accord de paix. C’est avec l’appui militaire et financier de l’extérieur que le MNLA et ses alliés terroristes ont envahi le Mali. Quand l’opération Serval intervenait pour débarrasser notre pays des terroristes, l’on avait cru à un soutien diplomatique en faveur de notre pays. Erreur, c’est encore la France qui a programmé cette fameuse opération dans le but de conquérir le Nord pour des intérêts d’exploitation minière et géostratégiques tout en livrant Kidal à ses protégés du MNLA.
Récemment, la MINUSMA a unilatéralement décidé de créer une zone de sécurité autour de Kidal pour protéger les populations de Kidal. La preuve que suite aux affrontements survenus après la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du Processus d’Alger, ces forces du mal tiennent à désigner des responsables et à faire du Gouvernement du Mali, non pas une partie de la solution mais un élément du problème.
Ceux qui n’ont rien fait quand on égorgeait les militaires maliens à Aguel’hoc, car il fallait laisser le MNLA avancer, ceux qui ont appuyé le MNLA à reprendre le contrôle de Kidal suite à la visite du Premier ministre d’alors Moussa Mara, ceux qui ont tiré sur les populations de Gao alors qu’ils n’ont rien fait contre celles de Kidal qui ont attaqué et le camp de la MINUSMA et les autorités maliennes en territoire malien de Kidal, prennent sur eux la décision d’établir une situation de sécurité pour une frange de Maliens et d’insécurité pour les autres. Mais où va-t-on avec cette MINUSMA ?
Où va-t-on avec François Hollande ? Pourquoi tous ces actes et toutes ces velléités visant à compromettre l’unité du Mali et le succès du processus de paix ? Pourquoi la MINUSMA n’empêche pas en amont la dégradation de la situation sécuritaire qui retarde visiblement les initiatives prises par le Gouvernement dans le sens du retour des services sociaux de base dans les régions de conflit, à savoir entre autres les actions humanitaires, les actions relatives à la santé, à l’éducation, à l’hydraulique ?
C’est dans la même dynamique de saborder le processus de paix, qu’au lieu de s’engager pleinement dans la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord, la CMA a pris la lourde responsabilité de suspendre sa participation aux travaux du Comité de Suivi de l’Accord, décision qui constitue une entrave à la restauration de la paix. A propos d’ailleurs, le Gouvernement estime que les motifs d’une telle décision devraient faire l’objet d’échanges entre les parties prenantes sans pouvoir justifier en aucune façon la rupture du processus. Mais la France et la médiation internationale n’en disent pas mot.
Nous ne cesserons d’interpeller la communauté internationale sur la libre circulation des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national, car dès lors que les responsables de la CMA partent partout au Mali, il convient que les autres puissent aller à Kidal sans opposition de la MINUSMA, si tant est bien que la MINUSMA est là pour le Mali et non pour le MNLA, et si l’accord de paix a bien un sens. Dans le cas échéant, les Maliens savent déjà à quoi s’en tenir, et l’avenir nous dira davantage sur les intentions de la France.
En tout état de cause, cette poignée de frondeurs ne fait pas le poids devant le reste du Mali et leur protecteur se rendra compte de l’énorme gâchis employé à les défendre au détriment du trésor public français et des innombrables vies humaines perdues pour cette cause abominable. Une cause perdue d’avance, car les Maliens n’accepteront jamais de se mettre à genoux devant le MNLA, de diviser le Mali sur recommandations de Maliens au patriotisme écorné. Comme dit un adage de chez nous : ” Qui a vu la chèvre mordre le chien ? ”
A bon entendeur salut !
Mamadou DABO
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