Dépenses ostentatoires, avènement au pouvoir de crapules qui traînent des casseroles derrière eux, régénérescence de la mégalomanie avec un président budgétivore, réfection rocambolesque du siège de la présidence cumulée aux effets collatéraux de l’investiture du 19 septembre 2013; contrat d’armement, achat d’avion présidentiel, affaire d’engrais de mauvaise qualité, le Châtelain de Sébénikoro, en l’occurrence IBK, doit sonner la fin de la récréation. A ces sommes faramineuses dilapidées s’ajoute l’insécurité qui règne au Mali et précisément dans la capitale Bamako, abris du corps diplomatiques et des grandes personnalités.
Au Mali actuellement, on assista à l’embourgeoisement de la frange au pouvoir conjugué aux récompenses politiques, aux détournements de fonds jugulés au saupoudrage, le tout à un moment où le panier de la ménagère est vide. Décidément, le pouvoir corrompt et le pouvoir absolu corrompt absolument.
Ibrahim Boubacar Kéita sait qu’il n’est jamais tard pour bien faire. Donc, le moment est venu pour lui de revoir son carnet d’adresse. Le Mali ne peut se limiter à un cercle vicieux de quelques personnes que l’on voit défiler et qui font et défont la République.
On se rappelle qu’IBK a promis de hisser le Mali à la hauteur de nos ambitions. Le Locataire de Koulouba entendait le faire de manière méthodique et tangible. On se souvient aussi que lors de la fête d’indépendance de notre pays, 53e du genre, il est monté au créneau contre les absentéistes de l’administration, la corruption, l’usage abusif des véhicules de l’Etat, l’achat des diplômes… la liste est longue.
On a tous cru que IBK excelle beaucoup dans l’exhibition des muscles, mais il est tarde à mettre en œuvre une politique rigoureuse en luttant contre l’abus des biens sociaux, l’arrogance des juges, le trafic d’influence des gradés de l’armée… On annonce qu’il est décidé, cette fois – ci, à punir les fautifs.
Sur le plan de l’insécurité, l’attaque de la Terrasse, l’assassinat des cadres de la force MINUSMA à Bamako et des deux journalistes Ghislaine et Claude au nord, l’attaque du convoi présidentiel, prouvent que le bout du tunnel est encore long.
Face à cette situation, IBK serait en train de se réorganiser pour prendre le taureau par les cornes. Attendons de voir.
Salif Diallo