Les contraintes de l’Accord ne sont pas forcément acceptables par le grand public. Il faut donc persuader celui-ci que l’approche malienne est préservée
D’extrêmes précautions. Voilà de quoi l’on doit absolument s’entourer en se lançant dans le jeu des comparaisons. Surtout lorsque l’exercice porte sur une situation aussi particulière que celle vécue aujourd’hui par notre pays. Il est certes opportun de rappeler que la signature du Pacte national en 1992 n’avait pas empêché une reprise, ni surtout une intensification jusqu’en 1994 des affrontements entre l’armée et certains mouvements rebelles. Mais l’évocation de ce passé ne doit constituer en aucune façon une manière de minorer la portée des événements d’Anéfis et de ne pas s’attacher à en tirer les indispensables enseignements.
A plus de vingt ans de distance, les contextes (plus complexes) sont différents. Tout comme le sont comme les enjeux (beaucoup plus élevés). Tout comme l’est l’état d’esprit des populations (moins disposées à la patience). En ce qui concerne la situation actuelle, nous donnerons certainement l’impression de nous répéter, mais il ne nous parait pas inutile de souligner, une fois de plus, que la succession des épreuves subies depuis 2012 et surtout l’entrelacement des menaces qui se sont additionnées les unes aux autres plus qu’elles n’ont alterné nous oblige à une relecture constante de nos problèmes. Cela autant pour ne pas nous dédire de nos principes que pour affiner, chaque fois que nécessaire, notre approche tactique des difficultés rencontrées.
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