Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Agence du Bassin du Fleuve Niger: Le nouveau départ amorcé
Publié le mardi 1 septembre 2015  |  Le Tjikan
Le
© aBamako.com par Momo
Le Fleuve Niger appelé “Fleuve Djoliba” au Mali




La grande sécheresse des décennies 70 et 80 a fortement affecté les cours d'eau au Mali, en particulier le fleuve Niger, qui souffre énormément des effets conjugués de l'érosion (hydrique et éolienne) et de la faiblesse des précipitations dans la partie septentrionale de notre pays, à cause desquelles, les apports en eau au delà de Mopti sont très faibles. Faute donc de végétation, le lit du fleuve est en train de se remplir de sable emporté par le vent. Dans la partie sud du pays, où le fleuve reçoit d'énorme quantité d'eau, le fleuve y est en train d'être envahi par des plantes nuisibles, comme la jacinthe d'eau qui gorge les canaux d'écoulement du fleuve. Au rythme actuel des choses, si rien n'est fait, force et de reconnaître que le fleuve Niger, déjà éprouvé par le sable et les plantes nuisibles, risque de disparaître un jour. C'est pour anticiper sur ce risque, que le gouvernement du Mali a créé en 2002, l'Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN). Qui est un établissement public national à caractère administratif, doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière.
Elle a pour mission la sauvegarde du fleuve Niger et ses affluents et de leurs bassins versants sur le territoire national et la gestion intégrée de ses ressources. A ce titre, elle est chargée de promouvoir et veiller à la préservation du fleuve en tant qu'entité vitale du pays, protéger les écosystèmes terrestres et aquatiques, protéger les berges et les versants contre l'érosion et l'ensablement. Elle devra également s'employer à renforcer les capacités de gestion des ressources du fleuve et de ses affluents et de leurs bassins versants, promouvoir l'amélioration et la gestion des ressources en eau pour les différents usages. Elle devra aussi contribuer à la prévention des risques naturels (inondation, érosion, sécheresse) à la lutte contre les pollutions et nuisances et au maintien de la navigation du fleuve. Elle entretient des relations de coopérations avec les organismes techniques similaires des pays riverains concernés. Enfin, elle conçoit et gère un mécanisme financier de perception de redevances auprès des organismes préleveurs et pollueurs d'eau et d'utilisation de ces redevances.
De sa création à ce jour, l'ABFN a, certes, réalisé quelques activités dans le cadre de la mise en œuvre de son plan d'actions. C'est dans ce cadre qu'elle a entrepris en 2009 le nettoyage du canal de la Cité du Niger par des procédés mécaniques en vue de le libérer de toute forme de jacinthe d'eau. En outre, en prélude à l'organisation très prochaine de l'édition 2016 du Sommet France-Afrique, que notre pays devra abriter, l'ABFN a présenté à la Commission d'organisation un plan de nettoyage du fleuve Niger dans le but de redonner à notre capitale son rayonnement d'antan. Le projet, dont le coût de réalisation s'élève à 100 millions de FCFA, consiste à débarrasser le cours d'eau des plantes nuisibles et les berges des immondices qui s'y sont déposés.
De sa création à ce jour, plusieurs directeurs se sont succédé à sa tête. Agatham Ag Alassane, Hamidou Diakité, un proche de l'ancien président ATT. A la chute de celui-ci, en mars 2012, c'est à l'honorable Luc Togo, président du groupe parlementaire ADEMA-ASMA, que le président Dioncounda Traoré à fait appel pour le diriger. A la fin de la transition, Luc Togo qui est élu député à Koro, a été remplacé par l'ancien ministre de la Décentralisation de la Transition, Abdouramane Oumarou Touré.
M.A. Diakité
Commentaires