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Moussa Mara à propos de la gouvernance économique « Nous n’apprenons nos taux de croissance que quand le FMI vient au Mali… »
Publié le mardi 1 septembre 2015  |  Le Tjikan
Primature
© aBamako.com par mouhamar
Primature : Moussa Mara offre un repas de rupture du jeûne aux médias
Bamako, 18 Juillet 2014. Primature. ,Son Excellence Moussa MARA, Premier ministre, Chef du gouvernement du Mali a offert ce vendredi un repas de rupture du jeun aux médias nationaux et internationaux ainsi qu`aux chargés de communication des départements ministériels, aux agences de communication, aux fournisseurs d`images et aux communicateurs traditionnels.




L’ancien Premier ministre, Moussa Mara et l’honorable Mody N’Diaye, président du groupe parlementaire Vigilance Républicaine et Démocratique (VRD) étaient les invités du grand débat économique de l’Association des Journalistes « Forum de la Presse ». Avec thème de débat : « Qu’est ce qu’il faut changer dans la gouvernance économique au Mali ? ». C’était le samedi 29 août dernier, à la Maison de Presse.
L’un est expert comptable, ancien Premier ministre, ancien maire, et président d’un des partis politiques signataires de la Convention de la Majorité Présidentielle (CMP). Quant au second, il est économiste de formation tout comme le premier, ancien DAF (Directeur Administratif et Financier) au ministère de l’Economie, présentement député à l’Assemblée Nationale et président du groupe parlementaire d’opposition, Vigilance Républicaine Pour la Démocratie (VRD). Il s’agit de Moussa Mara président du parti YELEMA et Mody N’diaye, député URD, qui étaient tous deux les invités du 3ème numéro du grand débat économique organisé par l’Association Forum de la presse, le samedi dernier à la Maison de la presse. « Qu’est ce qu’il faut changer dans la gouvernance économique au Mali ? », tel était le thème du débat.
D’entrée de jeu, l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, avant d’entrer dans le vif du sujet a défini la gouvernance économique comme étant un système mis en place par un pays pour planifier, mettre en œuvre et suivre ses stratégies de développement économique. Ce système, selon lui, fait appel à des acteurs institutionnels, l’Etat, les acteurs administratifs des services publics nationaux et internationaux et des opérateurs privés.
Pour lui, l’objectif de ce système est de créer suffisamment de richesse dans un pays et de faire en sorte que cette richesse soit équitablement répartie afin que chacun puisse en bénéficier.
Prenant la parole, à la suite de l’ancien Premier ministre, l’honorable Mody N’diaye dira :« De 2012 à 2014, nous avons connu une croissance moyenne de 3% contre une croissance démographique de 5,6%. Dans le secteur de l’emploi nous sommes dans une situation de chômage très inquiétante » a-t-il martelé. Selon lui, le gouvernement actuel travaille toujours avec le Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté, un référentiel qui a été élaboré en 2011, et qui jusque là n’a pas fait l’objet de modification ou d’une révision quelconque. Toute chose qui n’est pas normale, a-t-il dit. « Le gouvernement travaille comme si nous n’étions pas dans une situation de crise. Au regard de tous ces éléments, nous sommes fondés de croire, de un : qu’il n’y a pas une volonté politique par rapport à la gouvernance économique, de deux : qu’il n’y a pas un leadership économique. L’économie n’est pas la priorité du régime actuel» a-t-il assené.
L’ancien Premier ministre, Moussa Mara, riposte à son tour en soulignant que la gouvernance économique au Mali est certes confrontée à des problèmes. Mais selon lui, ce sont des problèmes structurels qui ne sont pas à lier à un régime.
Selon lui, l’économie n’a jamais été un sujet de préoccupation majeure au Mali. « Nous devons d’abord fixer le cap, nous projeter ensuite en mettant en place un dispositif de suivi mais aussi d’évaluation efficace. Aujourd’hui, nos outils d’évaluation sont les outils des autres, nous n’apprenons nos taux de croissance que quand le FMI vient au Mali, ce n’est pas normal », a-t-il protesté.
« Nous devons avoir un système de statistique capable de nous donner nos taux de croissance global, sectoriel ainsi de suite, pour mieux nous édifier » a-t-il suggéré. Avant d’ajouter : « tant que nous confions à autrui les éléments majeurs de notre gouvernance, nous nous privons de cela et rien de tout cela n’est lié à un régime car c’est structurel ».
S’agissant de l’épineuse problématique de la monnaie, l’ancien Premier ministre Moussa Mara dira que le taux d’intérêt de la banque centrale est manifestement trop élevé.
Outre ces aspects, Moussa Mara estime que les difficultés de la gouvernance économique au Mali sont aussi liées à la lourdeur des procédures administratives.

Lassina NIANGALY
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