Après son séjour dans la capitale algérienne sur invitation de son homologue Abdelaziz Bouteflika afin de discuter du processus de paix et de la coopération bilatérale, le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta est à Niamey depuis hier. Cette visite de 72h dite d’amitié, intervient après celle qu’il avait effectuée, le 22 novembre 2014. Selon nos sources, les échanges que le Président IBK aura avec son homologue Issoufou porteront sur le sauvetage du processus de paix. Lequel a récemment été très mis à mal en raison de la reprise des hostilités entre la CMA et la Plateforme qui a conduit à l’occupation de la ville par cette dernière. Ce qui a donné un prétexte aux ex-rebelles pour bloquer la médiation en annonçant la suspension de leur participation aux travaux.
Pourtant malgré l’injonction du Président IBK et la pression de la Communauté internationale, la situation est toujours la même. De quoi susciter des craintes sur de nouveaux affrontements entre les différents protagonistes de la crise. Ainsi, c’est mû de la volonté de remettre le processus de paix sur les rails que le Président IBK a pris son bâton de pèlerin en entreprenant des visites dans certains pays voisins comme l’Algérie qui a abrité toutes les phases des pourparlers inter-Maliens et le Niger qui s’est fortement impliqué dans ce processus. On se souvient qu’à la veille de la reprise des hostilités entre la CMA et la Plateforme, le Premier ministre du Niger, Brigi Rafini a voulu initier une rencontre destinée à désamorcer les tensions entre Imghad et Ifoghas d’une part ainsi que les deux branches arabes de la rébellion au Mali, d’autre part.
A noter que le Niger connait exactement le problème que le Mali avec le Nord où vivent d’anciens expatriés de la Libye, devenus orphelins depuis le décès de Kadafi. L’autre dossier qui sera abordé lors de ce séjour du président IBK à Niamey c’est la sécurité de l’espace sahélo-saharien avec en ligne de mire la lutte contre le terrorisme qui frappe les deux pays avec des attentats meurtriers.
Par ailleurs, il sera aussi question d’insuffler un nouvel élan aux liens forts de fraternité qui existent entre les deux pays qui ont en partage l’histoire et la géographie. Ainsi, outre le renforcement des liens traditionnels de fraternité entre les deux peuples, les questions du retour de la sécurité et les conditions du retour d’une paix durable au Mali seront au cœur des discussions entre les chefs d’Etat malien et nigérien.
Massiré Diop