En déplacement mercredi 2 septembre au Niger, après une visite la veille à Alger, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a évoqué les tensions en cours dans le nord du Mali et la situation autour de la ville d'Anéfis, contrôlée depuis la mi-août par le Gatia, une milice favorable aux autorités de Bamako.
L’occupation de la localité de Anéfis par des groupes armés pro-gouvernementaux dans le Nord Mali a largement été discuté par les deux chefs d’Etat. Pour la première fois, le président malien a demandé publiquement aux miliciens du Gatia (Groupe d'autodéfense touareg Imrad et alliés) de quitter la ville sans condition : « Il n’y a plus le cas d’Anéfis. Je vous ai dit que ceux qui ont indument occupé Anéfis pendant la procédure d’accord de paix ont été priés d’évacuer Anéfis sans condition et cela sera. Pas de cas Anéfis ». Les miliciens du Gatia avaient chassé d'Anéfis les ex-rebelles de la CMA, en violation de l'accord signé à Bamako par toutes les parties.
A ses côtés lors de la conférence de presse, le chef de l’Etat du Niger, Mahamadou Issoufou, qui a fait de la crise malienne une question de politique intérieure au Niger, est du même avis. « Après les accords de paix et de réconciliation au Mali conclus à Alger, il a été mis en place un comité de suivi de la mise en œuvre des accords. Je pense que la solution au problème d’Anéfis se trouve dans la mise en œuvre rapide de cet accord de paix. Et j’ai noté au cours des entretiens que j’ai eus avec le président, une forte volonté de l’Etat malien à mettre en œuvre ces accords. D’ailleurs, le président l’a dit tout à l’heure, il a ordonné que ceux qui ont occupé Anéfis se retirent, cela doit être fait ».
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