Le G5 Sahel, qui est une initiative de développement des pays situés aux alentours ou dans la zone sahélienne, aura fort à faire face à l’urgence sécuritaire. Le volet militaire doit surtout réussir là où a échoué une expérience précédente: le Comité d’Etats-majors opérationnels conjoints (CEMOC), dont le siège était à Tamrasset, en Algérie. Présents à Bamako depuis le 3 septembre, des experts du nouveau programme des pays du champ terroriste cherchent leur voie.
Dans la capitale malienne, il s’agit d’achever la mise en commun des forces de Défense régionales pour stabiliser le Sahel, une zone en proie à d’intenses crises sécuritaires. La réunion des experts évalue le chemin parcouru depuis la mise en place du G5 du Sahel, en février 2014, à Nouakchott, la capitale mauritanienne.
Le défi sécuritaire de ces pays est d’établir la paix et le développement dans la région, à travers notamment la création d’unités mixtes de défense. Ces unités mixtes auraient la mission d’organiser des patrouilles conjointes avec la création d’une Unité d’intervention pour le Sahel.
Les pays concernés sont confrontés à d’énormes problèmes d’insécurité, liée particulièrement à la présence de groupuscules terroristes difficilement identifiables. La lutte contre ces groupes criminels avait amené des Etats (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger) à créer le CEMOC des années plus tôt, sans parvenir au succès escompté.
Le G5 Sahel emboîte le pas au CEMOC, en comptant sur la coopération militaire régionale. Un point important de la rencontre de Bamako est le renforcement des capacités opérationnelles de la Minusma.
Cette mission onusienne qui a pour tâche d’aider à la stabilisation du Mali est confrontée à des problèmes d’effectifs.
Au total, cinq participants par pays, soit une soixantaine d’experts en matière de sécurité et de développement, prennent part aux travaux du G5 Sahel à Bamako. On y rencontre des experts, des Chefs d’Etat-major et des ministres de la Défense des pays membres du Processus de Nouakchott.
Les participants viennent précisément de l’Algérie, du Burkina Faso, du Tchad, de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry, de la Libye, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Mali. Ils ont la responsabilité de définir les modalités de la mise en œuvre du Processus de Nouakchott qui a donné naissance au G5 Sahel.
Le siège du groupe des cinq pays du Sahel est initialement fixé en République Islamique de Mauritanie. Il peut être transféré à tout moment en tout autre lieu ou dans un autre Etat membre du G5 Sahel par décision de la Conférence des Chefs d’Etat. En plus des questions sécuritaires, le G5 Sahel a pour objectif de garantir le développement de l’espace sahélien.
Les pays du Sahel partagent à peu près les mêmes problèmes économiques et sécuritaires. Le G5 du Sahel est une réponse à ces difficultés, à travers le soutien à la démocratie et la bonne gouvernance. Tout cela dans un cadre de coopération régionale et internationale.
Soumaïla T Diarra
Youssouf Z KEITA