Décidément, le président Ibrahim Boubacar Keïta ne semble plus contrôler ses nerfs au sujet de la situation sécuritaire au nord, précisément l’occupation d’Anéfis par les combattants du mouvement patriotique Gatia. Ainsi, face aux menaces de sanctions brandies par les occidentaux, le chef de l’Etat a, la semaine dernière, convié (au palais de Koulouba) les responsables de la plateforme pour leur demander d’abandonner la localité d’Anéfis. Tout le monde convient que le chef de l’Etat obéissait aussi à des injonctions émanant de la Minusma…
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Aussitôt après, le président Keïta a pris son avion pour rallier Alger. Un voyage précipité qui, selon les prévisions de Bamako, pouvait amener la décrispation sur le terrain. Or, il n’en estrien. Mais le président Ibrahim Boubacar Keïta et son gouvernement continuent à s’accrocher désespérément aux autres (Minusma, Algérie….) dans l’espoir que ceux-ci résoudront la crise. Ce qui est loin d’être le cas.
SITUATION AU NORD (2) La Minusma dans la mire …..
S’achemine-t-on vers le divorce entre la Minusma et les populations maliennes ? Il faut le craindre. De plus en plus la mission onusienne est fortement critiquée à Bamako où les populations ont du mal à cacher leur agacement au sujet de la gestion de la crise du nord. Ainsi, sur les réseaux sociaux, des jeunes multiplient des appels pour dénoncer la Minusma. Celle-ci est accusée de soutenir les groupes armés de la CMA. La France aussi est, de plus en plus, indexée pour sa présence militaire au nord…
NORD DU MALI (3) Que font donc les Français ?
Que font les Français à Kidal, Tessalit et Taoudéni ? A Bamako, des voix s’élèvent pour dénoncer la présence française dans ces différentes localités du nord du Mali. Pour l’instant, les responsables politiques maliens, de tous bords, préfèrent éviter la question. Par peur ? Mais au sein de la population, de lourds soupçons pèsent sur les français qui seraient entrain de « faire des choses pas claires à Kidal …». Puisque cette ville et d’autres localités du nord sont interdites aux Maliens, ces soupçons ne peuvent pour le moment être vérifiés…
INSÉCURITÉ (1) Des bandits déguisés en gendarmes
Au début de cette semaine, des bandits armés, avec l’uniforme des gendarmes, auraient sévi sur la route de Sélingué. Là, un véhicule de transport avec à son bord plusieurs passagers, a été braqué. Il semble que les malfrats ont réussi à s’échapper avec une somme importante d’argent.
Insécurité (2) : Le ministre Sada Samaké décrié par ses hommes
Manque de moyens, manque de motivation, absence de stratégie : ce sont là entre autres griefs que les policiers et autres agents de sécurité égrènent pour justifier leur manque de résultat dans la lutte contre l’insécurité. Au même moment, les terroristes et autres bandits n’hésitent plus à agir partout, où ils veulent.
« Nous avons le plus piètre ministre de la sécurité de ces 20 dernières années. Ce monsieur ne peut même pas correctement assurer la sécurité d’un quartier, à plus forte raison d’un pays comme le Mali. Mais comme, il est parmi ceux qui arpentent les couloirs du palais, il peut rester à son poste », affirme un responsable sécuritaire. Il parlait évidemment du ministre de la sécurité, Sada Samaké.
IMPÔTS : La grève illimitée lancée !
Le syndicat des services des Impôts a mis en exécution son mot d’ordre de grève illimitée, le lundi dernier. Après, des grèves perlées, le syndicat des impôts, faute de trouver un accord avec le ministère de l’Economie et des finances, a durci son mouvement. Le mot d’ordre est largement suivi, indique-t-on. C’est là, un coup dur pour l’économie malienne, au moment où le pouvoir en place excelle dans le tâtonnement pour joindre les deux bouts.