Les travailleurs des Organisations humanitaires évoluant dans le cercle de Goundam travaillent dans des conditions d’insécurité incroyables. Leurs conduites et activités sont déterminées et orientées par les bandits armés. C’est ainsi que pour leurs programmations de distribution de l’aide humanitaire, les ONG sont obligées de tenir compte des villages de certains caïds des mouvements armés dans l’arrondissement de Douékiré, au risque de se voir interdire l’accès de certaines localités. Un agent humanitaire qui a souhaité gardé l’anonymat nous confie qu’une fois, son ONG a fait une programmation de 13 villages en difficulté. Lorsqu’ils se sont rendus dans la première localité, le chef de village leur a demandé si un certain nombre de villages dont il a cité les noms sont concernés par cette aide. Suite à une réponse négative, le chef de village a décidé de ne pas accepter l’aide, car il a soutenu que si son village prend cette aide sans que les villages des rebelles n’aient reçu, il y aura des représailles fâcheuses pour lui et sa communauté et même pour les agents humanitaires. Ainsi, l’agent ajoute qu’ils étaient obligés de revoir leur copie et de refaire une nouvelle programmation en tenant compte des villages rebelles.