L’accession d’Ibrahim Boubacar Keïta à la tête de la magistrature suprême du pays a porté chance au sport malien. En effet, depuis son investiture (septembre 2013) l’ancien pratiquant de judo peut se prévaloir d’un bilan assez fourni dans le domaine sportif, car le Mali rafle tout sur son passage.
Comme le dit l’autre, nul n’a le droit d’effacer une page de l’histoire d’un peuple, car un peuple sans histoire est un monde sans âme. De l’indépendance du Mali (le 22 septembre 1960), à nos jours (août 2015), plusieurs chefs d’Etat se sont succédé à la tête du pays. Pas mal d’entre eux aimaient le sport. Mais très peu d’entre eux sont parvenus à booster véritablement les performances sportives. Ibrahim Boubacar Keïta peut se targuer d’avoir engrangé beaucoup de bons résultats en si peu de temps. Le chef du Département des sports, Housseini Amion Guindo a donc raison de répéter souvent : «J’ai été au bon endroit et au bon moment».
D’abord en football, le Mali a été sacré champion d’Afrique pour la première fois dans l’histoire avec les U-17 en 2015. IBK est donc le premier Président du Mali à recevoir un titre continental de sélection nationale de football. Ce trophée, au-delà de la gloire qu’il procure à notre pays, a aussi permis de vaincre le signe indien. En effet, les mauvaises langues avançaient le concept de malédiction sur notre sport roi.
Toujours dans le même chapitre, les Aiglons (U20), demi-finalistes du Chan 2015, se sont hissés sur le podium au mondial de la catégorie, pour la 2e fois dans l’histoire de notre football. L’autre satisfaction est qu’après Seydou Keïta en 1999, c’est le jeune Adama Traoré qui est sacré meilleur footballeur du tournoi.
De leur côté, leurs aînés, les Aigles du Mali, ont quitté la CAN 2015 après tirage au sort. Le drapeau malien quittant ainsi la compétition flottant très haut dans les airs (3 nuls en 3 matchs).
Le basketball, quant à lui, a offert 3 trophées à IBK, avec un titre continental, suite au 3e sacre des U16 Dames du Mali, en octobre 2013. Avec ce sacre d’Antananarivo (Madagascar) en 2015, elles venaient de remporter le même trophée pour la 4ème fois consécutive. Avec toujours Oumar Sidiya contre entraîneur.
Cette consécration continentale du basketball s’ajoute à celle obtenue par les U20 Dames de la même discipline en 2014. Le basketball malien a décidément le vent en poupe.
Ça bouge partout !
Les Fédération maliennes d’athlétisme, de taekwondo, de yosikhan-fudo, de rugby ont été elles aussi à l’honneur, en remportant plusieurs médailles dans différentes compétitions mondiales, continentales et sous-régionales.
C’est le cas de notre compatriote, Ismaël Coulibaly, taekowondoïn, qui s’est classé troisième mondial, pour la 2e fois de son histoire, lors du championnat du monde de taekwondo de Russie 2015, confirmant ainsi son classement mondial de 2011.
Par ailleurs, le monde sportif peut se targuer des bons résultats du tennis et du handisport dans les compétitions internationales, sans compter le réveil du Judo à Abidjan et le statut continental du cyclisme.
Le président du Comité national olympique et sportif du Mali (cnosm), Habib Sissoko, a reconnu que le mouvementent olympique du Mali «est bien heureux du second podium du karaté au tournoi de la Zone II, du rugby à la Coupe d’Afrique, du yoseikan budo au championnat ouest-africain et du haut du podium de l’athlétisme aux tournois de la solidarité et de la région II ».
Parlant toujours des délices du sport, ajoutons le handball dames, qualifié pour les jeux africains de Brazza 2015.
Il convient donc de dire que la politique du mérite sportif, initiée par IBK pour motiver les sportives et sportifs maliens, contribue à la réalisation des bonnes performances de nos athlètes et sélections nationales.
A cela s’ajoutent l’approbation de la politique d’un fonds d’appui à l’intention de nos anciennes gloires et l’octroi de bourses de qualifications dans différents domaines sportifs.
Pour la première fois dans l’histoire du Mali, un centre de médecine sportive verra le jour bientôt dans l’enceinte du stade Modibo Keïta.
Il ne sert à rien de féliciter publiquement nos sportifs si, en plus des honneurs, ils ne sont pas mis à l’abri des besoins essentiels pour pouvoir mieux s’entrainer avec sérénité en vue d’affronter avec succès les différentes compétitions. C’est pourquoi, dans le cadre de sa politique de développement du sport et en particulier du sport d’élite, le président IBK a pris la décision salutaire d’augmenter d’au moins 50%, la grille des primes des sportifs chargés de défendre les couleurs nationales.
En dépit de ces résultats encourageants, beaucoup reste à faire sur le plan du sponsoring des différentes disciplines au Mali afin de doter les pratiquants et les fédérations de moyens nécessaires au développement de l’activité. Dans certains pays, l’Etat cède une partie des impôts de certaines sociétés au monde sportif pour venir en aide à des disciplines en quête de moyens financiers. Pourquoi pas au Mali ? En attendant, la balle est dans le camp des sportifs, sportives pour encore porter plus haut le drapeau national afin d’attirer davantage l’attention de nos hautes autorités, car ce que le président IBK est en train de faire sème des germes d’espoir dans les cœurs, qui peut le moins peut le plus.
Yacouba TANGARA