De peur de se retrouver hors de Kidal en cas d’une reprise éventuelle des hostilités par les éléments de la Plate-forme, les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma), appuyés par la Minusma et la France, pressent la Plate-forme à quitter Anéfis. Cela, avec la bénédiction de la médiation. Aujourd’hui, le président IBK, soucieux de préserver cette paix précaire, appelle aussi la Plate-forme à quitter Anéfis.
Défaits à plusieurs reprises par la Plate-forme dans diverses localités du septentrion, les ex-rebelles de la Cma, cantonnés dans leur base à Kidal, après leur débâcle d’Anéfis, multiplient les rencontres pour faire partir la Plate-forme d’Anéfis. Ainsi, s’abat une forte pression nationale et internationale sur elle, lui demandant de quitter Anéfis, au risque de se voir infliger des sanctions ciblées. Pis, c’est la Plate-forme qui, aujourd’hui et de façon unilatérale, est accusée par les mentors de la Cma (Minusma et communauté internationale) d’avoir violé le cessez-le-feu, comme en témoigne la conférence de presse donnée par la Minusma le jeudi dernier à son siège pour fustiger la Plate-forme.
Aujourd’hui, la Minusma ne cache plus son soutien à la Cma. C’est pourquoi elle ne peut tolérer la prise d’Anéfis qui aurait pu se terminer par celle de Kidal par la Plate-forme. Elle sort alors la grande artillerie pour pouvoir dissuader la Plate-forme à quitter Anéfis. Sinon, la Minusma n’a jamais condamné, ni institué une zone de sécurité lorsque les positions de l’armée malienne se faisaient attaquer par la Cma à Léré, Diré, Tenenkou et dans autres localités. Et comme la peur a changé de camp, et la supposée «forteresse» de Kidal est prenable par la Plate-forme. Dans la foulée, la Minusma abat ses cartes dernières, en violation de la souveraineté du Mali, pour protéger les apatrides de la Cma par l’instauration d’une zone sécuritaire.
Les bandits de la Cma, terrés à Kidal et craignant la prise de la ville, ont fait appel toute la semaine dernière aux jihadistes libyens. Cela, au su et vu, de la Minusma et de la force Barkhane. La prise d’Anéfis par la Plate-forme a, sans doute, freiné le trafic de drogue auquel s’adonnaient à cœur joie les ténors de la Cma dans cette zone. C’est dans ce trafic de drogue que la Cma arrive à payer du matériel de guerre.
Chassés de Ménaka et maintenant d’Anéfis, les jours des ex-rebelles sont comptés. Car, le peuple malien, dans sa diversité ethnique, raciale et culturelle vaincra les forces du mal, obscurantistes et irrédentistes. Par la volonté de Dieu, le Mali remportera la victoire du bien sur le mal ; de la paix sur la guerre.
TST