Les groupes armés pro-gouvernementaux du Gatia ont commencé ce week-end leur retrait d’Anéfis, localité de la région de Kidal prise le mois dernier des mains des rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad, qui pour protester contre cette violation de l’accord d’Alger, ont suspendu leur participation au processus de paix.
Le retrait du Gatia de la localité de Kidal est plutôt timide pour le moment. La médiation internationale dans la crise du Nord devrait rapidement se réunir pour tirer les premières leçons. Mais la décision de ces groupes d’autodéfense alliés de l’armée malienne de quitter la localité d’Anéfis sous la pression de la communauté internationale et à l’appel du président Ibrahim Boubacar Keïta, a fait baisser la tension. Les rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) en conviennent, même si pour eux il faut rester vigilant.
Car tout n’est pas réglé. Par exemple, combien faudra-t-il de temps aux troupes du Gatia pour quitter totalement Anéfis ? Ensuite, où seront-elles cantonner une fois sorties de la ville ? Le Gatia et ses alliés réunis au sein d’une coalition posent déjà un autre problème : celui de la libre circulation des biens et des personnes dans le Nord. Une façon subtile de remettre sur la table la question de la sécurité des localités où ils ne peuvent pas actuellement se rendre. Comme ce combattant touareg du Gatia qui rappelle qu’il est originaire de Kidal et qu’il veut pouvoir y résider.
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