La Plateforme des Mouvements du 14 juin 2014 d’Alger dont est membre le Gatia décide enfin de se retirer de la localité d’Anéfis dont il était le Maître après avoir chassé la CMA, apprend-t-on. La plateforme annonce avoir pris en compte la demande du président malien Ibrahim Boubacar Keïta et les exigences formulées par la médiation internationale. Cependant, elle reste extrêmement soucieuse de la sécurité des populations civiles.
Les associations et mouvements armés pro-gouvernement malien ont annoncé samedi un début de retrait de la localité malienne d’Anéfis, située à une centaine de kilomètres au sud de Kidal. Après avoir chassé la CMA (Coordination des Mouvements Armés), le GATIA (groupe d’Autodéfense des Touaregs Imgrades et Alliés) est devenu maître des lieux par la force des choses. Depuis cette reconquête, les rebelles avaient alors suspendu leur participation du processus de paix engagé après la signature de l’Accord de paix et de réconciliation les 15 mai et 20 juin 2015. Cela, en signe de protestation.
Dans un communiqué, la Plateforme des Mouvements du 14 juin 2014 d’Alger, constituée d’associations et de mouvements armés et pro-gouvernementaux, décide d’entamer à partir de ce samedi son retrait de la localité d’Anéfis. Elle annonce avoir pris en compte la demande du président malien Ibrahim Boubacar Keïta et les exigences formulées par la médiation internationale.
Mais dans le même communiqué, la plateforme affirme qu’elle reste extrêmement soucieuse de la sécurité des populations et comme si en fait elle avait une autre revendication, elle évoque le principe de la libre circulation des biens et des personnes dans la région de Kidal. La précision est de taille, Kidal est aux mains des rebelles touaregs et il s’agit pour les groupes touaregs alliés de Bamako de dire : nous sommes nous aussi originaires de Kidal. «Nous voulons pouvoir nous rendre sur place».
Par ailleurs, posant indirectement le problème des rapports entre les différentes communautés du Nord, les associations et mouvements armés pro-gouvernementaux demandent à être consultés à l’avenir sur tout ce qui touche les populations du Nord. En attendant, tous les regards sont tournés vers Anéfis pour voir si le début du retrait des groupes armés serait effectif sur le terrain. Aux dernières nouvelles, ce retrait se déroule mais de façon très timide.
Youssouf SANGARÉ