L’annonce du deuxième anniversaire de l’arrivée au pouvoir du président IBK a surpris certains maliens, tellement ces deux années ont été longues et mêmes très longues. Dès sa prise de fonction, le président s’est trouvé embraquer dans un cycle infernal.
Mais n’ayant pas pris la mesure de la tâche, il a multiplié les phrases que les maliens retiennent encore. D’abord, la phrase : « On ne me trimballera pas », illustrait parfaitement le fait que le président subissait une pression terrible. Ensuite, cette autre phrase : « Je ne négocierai pas le couteau sous la gorge » démontrait à elle seule que le nouveau président avait besoin de temps pour comprendre les enjeux qui l’entendaient.
Aujourd’hui, lorsqu’il déclare : « Je n’ai pas compris que les maliens voulaient que je vienne comme Maréchal de l’armée malienne pour prendre la tête d’une armée de conquête », on se pose toujours la question s’il a vraiment compris.
Mais, de façon générale, les maliens ont retenu du débat télévisé, un nouvel homme, un nouveau président aux allants pondérés et au discours bien policé. IBK a enfin enfilé son manteau de vrai président de la république.
Pour la première fois, le président s’est débarrassé de son latin pour parler comme le peuple et avec le peuple. Il s’est fait comprendre dans ses propos sans étalage culturel ennuyant.
Aussi, les téléspectateurs ont découvert un président de dossier avec une vision dans ce qui se pose, aujourd’hui, comme problème.
Enfin, on note un président engagé dans des chantiers avec de nouveaux projets de logements sociaux, de ponts, de routes et d’infrastructures publiques, comblant du coup l’absence de projet de développement.
A-t-il pu convaincre ?
IC.