Le syndicat de l’hôpital Gabriel Touré envisage d’observer une nouvelle grève de 72 h à partir du 9
septembre. Et pour désamorcer la bombe, les rencontres se multiplient entre les différents acteurs de
l’hôpital.
Après une réunion interne à l’hôpital, une commission de conciliation a été mise en place. Les différentes
parties en charge de l’hôpital ont, ainsi, entamé des négociations, hier dans les locaux du ministère de la Santé.
Selon les syndicalistes, rien n’évitera la grève si un consensus n’est pas trouvé à l’issue des discussions
qui doivent durer deux jours sous la houlette d’El Hadj Sidi Konake du Haut Conseil Islamique. Après plusieurs heures de discussions, les travaux de la première journée ont été suspendus.
Pour l’instant, seul un point sur six a été discuté, selon les syndicalistes. Les négociations doivent reprendre aujourd’hui (mardi 08 septembre).
« On a entamé les négociations dans un climat très serein et beaucoup plus apaisé. Si on continue sur cette lancée, on n’est pas loin d’un accord. On espère
que les choses vont très rapidement évoluer», nous a expliqué Djimé Kanté, le secrétaire aux revendications du syndicat de l’hôpital.
En attendant, le comité syndical de l’hôpital a rencontré, dans la
même journée du lundi, le Bureau exécutif national de l’union nationale des travailleurs du Mali (BEN/uNTM) qui leur a signifié leur soutien total et leur détermination à prendre en compte certaines de
leurs préoccupations.
Auparavant, le dimanche passé, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, a effectué une visite inopinée à l’hôpital Gabriel Touré.
Au cours de cette visite, le ministre a donné des instructions fermes à la direction de l’hôpital, à savoir: l’assainissement des locaux dans un délai de dix jours maximum et la remise en service du scanner avant la fin de
cette semaine. Pour rappel, les travailleurs de l’hôpital Gabriel réclament entre autres : l’amélioration
des conditions d’accueil, d’hospitalisation et de soins des patients ; l’adoption et l’application à l’hôpital d’un organigramme consensuel ; le respect des textes dans la gestion
de la carrière des travailleurs ; l’octroi d’une cantine appropriée pour les travailleurs
etc.