Pour marquer ses deux ans d’exercice du pouvoir, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, s’est adressé à ces concitoyens, le vendredi dernier pour les entretenir sur ses actions à la tête du pays et leur présenter l’état de la Nation, de son investiture le 04 septembre 2013 à ce jour. C’était à la faveur d’une grande interview bilan, qu’il a accordée aux journalistes de l’ORTM et AFRICABLE Télévision. A bâton rompu avec les journalistes, le Chef de l’Etat s’est montré convaincant avec des réponses courtes, certes mais précises et concises. Lisez plutôt notre compte-rendu.
« Tout était à rebâtir et les défis à relever restent encore énormes. » a expliqué d’entrée de jeu le Président de la République. La sécurité, la défense nationale, l’économie, la création d’emplois, l’accord de paix, la lutte contre la corruption, bref, aux micros de nos confrères de la Télévision nationale ‘’ORTM’’ et de la télévision privée ‘’AFRICABLE TELEVISION’’, le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, a abordé les questions intéressant la vie de la nation. Parmi les nombreuses questions qui lui ont été adressées, l’on retient celle relative à l’épineuse question de la corruption. Là dessus, le président de la République n’a pas tergiversé sur son existence au Mali. Mais, il a rassuré ses compatriotes de sa détermination à l’éradiquer. Pour ce faire, il a donné la garantie qu’il ne fera rien qui soit un obstacle à la justice de faire son travail de façon indépendante.
« A mon arrivée à Koulouba, j’ai trouvé plus de 200 dossiers, mais je n’ai retenu aucun. Ils ont tous été transmis à la justice » révèle le président IBK. Qui poursuit en ajoutant « je ne suis pas arrivé à la tête de ce pays pour m’enrichir. Président de la République que je suis, je vis toujours dans ma résidence privée, pourtant l’Etat a le devoir de me loger ».
Critiqué par ses détracteurs politiques pour ses nombreux voyages à l’étranger durant les deux premières années de son mandat, le président IBK s’est justifié par la nécessité d’intensification de son offensive à l’internationale en vue de partager avec les partenaires internationaux la vision du nouveau Mali. « …Dans le monde contemporain, il est important que les autres pays sachent qui vous êtes, ce que vous voulez, quels sont vos problèmes et comment voulez-vous les résoudre », ce qu’on appelle une diplomatie agressive, a-t-il expliqué.
S’agissant de l’insécurité qui règne un peu partout à travers le pays, le président IBK a assuré ses gouvernés des dispositions utiles en cours pour l’endiguer. « Aujourd’hui, il n’y a aucun pays du monde, je dis bien aucun pays du monde où la sécurité est absolue. Chez nous, il y a certes de l’insécurité mais il faut reconnaitre l’effort de nos forces de sécurité qui travaillent nuit et jour pour assurer notre sécurité » assure le président IBK. Qui ajoute que des dispositions sont en train d’être prises pour renforcer les capacités des forces de sécurité afin de mieux assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. « Nous avons trouvé l’Etat dans une situation où tout était à rebâtir…», a-t-il déploré. Et comme pour répondre à ses opposants politiques, IBK lâche : « certains, par décence, devraient se taire. S’il y a une opposition, c’est peut être par rapport au RPM, sinon pas moi… ».
Quant à l’accord de paix, le président IBK affirme qu’il est ‘’une chance pour le Mali’’ et que toutes les parties signataires doivent respecter leur engagement en faveur de son application.
A cet effet dit-il, le Mali ‘’ne trahira’’ jamais sa parole et respectera ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale, garante de cet accord.
Abordant les questions économiques, le président IBK qui s’est dit flatté par le taux de croissance qui est de 7,2% en 2015, a reconnu que le défi à relever reste encore énorme. Surtout dans le secteur de l’emploi où il a promis pendant sa campagne de créer 200 000 emplois durant son premier quinquennat.
« Si tous nos projets d’investissement arrivent à terme, ces chiffres qui semblent mirifiques pour certains seront atteints inchallah », a-t-il dit.
Lassina NIANGALY