Hassan Dicko dit Leila est le principal adjoint d’Amadou Koufa. Il a été arrêté par la Dgse avec un important lot de pistolets mitrailleurs, de grenades et de cartouches en sa possession.
Ils sont au nombre de trois personnes, Hassan Dicko dit Leila est le principal adjoint d’Amadou Koufa ; Ali Sangaré est conducteur de taxi et Ayouba Sangaré est le logisticien du groupe. Dans son domicile, plusieurs caches d’armes du commando ont été retrouvées, avec un important lot de pistolets mitrailleurs, de grenades et des cartouches. Ils sont membres de la cellule jihadistes basée à Bamako. Ce sont eux plus d’autres éléments qui ont mené les récentes attaques à Bamako et Baguinéda. Leur cellule a été démantelée par la DGSE malienne grâce à une France collaboration des populations de la capitale. Des attaques qui avaient coupé le sommeil à bon nombre de Bamakois, surtout ceux qui travaillent la nuit.
Ils sont les auteurs des récents attentats contre la Minusma et les postes de sécurité à Bamako. Depuis ces attaques, le service des renseignements malien était en alerte partout, mais de façon discrète. C’est ainsi que dans la poursuite de leurs investigations sur les cellules jihadistes du Sud, courant la nuit du 5 au 6 septembre 2015, une équipe d’intervention des services spéciaux de sécurité malienne a procédé à l’arrestation de trois membres du commando auteur des attaques contre les logements du personnel de la Minusma à Magnabougou Fasso Kanu, Missabougou, de la Brigade de la Gendarmerie de Baguinéda (08/08/2015) et du Poste de Police de l’auto-gare de Sogoniko ( 13/08/2015).
La première personne arrêtée est Hassan Dicko, alias Abou Leila. Il est né vers 1980 à Kadiolo, mais il est domicilié à Bamako Sénou. Peulh, de parents d’origine burkinabè, il a été élevé dans la famille de son oncle maternel Moussa Dicko à Kadiolo. Il est la deuxième personnalité du Front de libération du Macina, principal adjoint d’Amadou Koufa, ancien de la Police islamique de Tombouctou, chef du commando de Bamako. Courant le dernier trimestre 2014, il aurait incité Souleymane Kéita à fonder le groupe Ançar Eddine du Sud.
La deuxième personne du lot est un conducteur de taxi, cela à la grande surprise des populations, eux qui croient comme fer à la sincérité de nos conducteurs dans le monde du transport en commun. Ali Sangaré, c’est son nom, est né vers 1980 à Bamako (Daoudabougou), conducteur de taxi, transporteur du groupe, il a activement participé à l’attaque contre le domicile du contingent burkinabè de la Minusma à Magnanbougou Faso Kanu.
Il a eu à transporter des armes du groupe de Samalé à Sokorodji, chez Ayouba Sangaré. Il est en fait le chargé de la logistique et reconnaît avoir acheté des armes au compte du groupe sur instruction d’Hassan Dicko. La perquisition à son domicile a permis de retrouver la cache d’armes du commando où un important lot Pistolets mitrailleurs, grenades et des cartouches ont été saisis. Né vers 1982 à Sikasso, Ayouba Sangaré est d’origine ivoirienne, il est maçon de profession.
Ces arrestations interviennent suite aux investigations entamées depuis l’arrestation de Souleymane Maiga, émissaire de la Katibat Halid Ibn Walid auprès d’Iyad Ag Aghali, le 8 juillet 2015. Des enquêtes, il ressort qu’Hassan Dicko est le principal adjoint d’Amadou Koufa. Il est fondateur de la cellule jihadiste de Bamako et sert d’agent de liaison entre le groupe se réclamant ‘’ Ançar Eddine Sud‘’ et celui d’Amadou Kouffa évoluant dans la zone de Macina.
À l’instar d’Amadou Koufa, il a effectué plusieurs voyages au Nord du Mali à l’effet de rencontrer Iyad Ag Aghali. La même source révèle que les groupes jihadistes évoluant au centre et au sud du Mali sont financés par Iyad Ag Aghali. Les enquêtes ont été facilitées grâce à la franche collaboration des populations. Une collaboration bien appréciée par les enquêteurs. Eux qui vont continuer en vue d’interpeller les autres membres du commando et leurs complices. Tout en espérant sur la collaboration très précieuse des populations, qui permettra à coup sûr le démantèlement total de ces réseaux jihadistes.
Kassim TRAORE