A la lumière de ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays et l’évolution de la situation sécuritaire, l’on se rend rapidement compte que la paix, la stabilité et une sécurité durable dérangent beaucoup de personnes d’ici et d’ailleurs.
La présence des Forces Armées Maliennes (FAMA) dans certaines parties du territoire, la lutte contre le narcotrafic, la libre circulation des djihadistes et autres islamistes fabriqués de toute pièce, le contrôle des régions stratégiques du Nord du Mali font partie des sujets qui font grincer les dents ceux qui ont intérêt à déstabiliser le Mali. Tout le peuple Malien est indigné par cette décision de la France et de la MINUSMA de chasser la plateforme GATIA de la ville d’Anéfis, pourtant un groupuscule d’autodéfense qui arrive à chasser de ses positions toute la clique de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) qui avait en son temps mis en déroute toute l’armée Malienne. Cela a-t-il un sens ? Nous comprenons maintenant pourquoi l’armée malienne abandonnait ses positions au profit de la CMA.
Mais au-delà de la ferme dénonciation et de la gravité de cet acte, les Maliens et les Maliennes contactés par votre hebdomadaire préféré, «L’Express de Bamako», sont unanimes par rapport aux enseignements à tirer de cette affaire.
A. Sangaré, leader d’opinion en Commune V du District de Bamako, parle même d’une catastrophe. «Il s’agit d’une catastrophe nationale qui frappe de son souffle une partie de l’élite. A mon avis, il s’agit d’un nouvel épisode qui s’ajoute à la complexité de du dossier Malien et qui prouve à qui veut l’entendre d’un complot international fomenter par la France avec l’aide de la MINUSMA pour mettre le Mali sous tutelle pour de bon. Je songe notamment aux accusations de torture contre des FAMA pour mieux les canaliser sur le terrain ainsi que l’affaire de libération des terroristes qui ont commis des actes criminels contre le Mali et le peuple Malien sans la volonté des décideurs Maliens pour ne citer que ces deux cas. Je crois et j’en suis convaincu qu’il faut faire recours à la rue malienne, car le Mali a fait montre de toutes les concessions possible pour que cette paix soit une réalité, mais hélas, les agendas de la France et de la MINUSMA n’y sont pas favorables, et les décideurs n’y peuvent rien».
Pour M. Ousmane Koné, responsable politique à Magnambougou, Commune VI du District de Bamako, «tout ce qui s’écrit et qui se dit en France et ailleurs à travers les média Français RFI et autres ne traduit pas toujours la réalité de la crise malienne et du Mali d’une manière générale. Des facteurs subjectifs poussent certains journalistes à laisser de côté l’éthique, la déontologie et l’intégrité.
Pire, ces journalistes se comportent de manière si médiocre qu’ils oublient que dans leur combat de soutenir une cause subjective en offusquant la réalité, ils font mal à tout est un pays réduit les Maliens à une bande de sauvage qui tue tout ce qui bouge. Et je dis NON à cela. Quelque part, ces médias Français ne font qu’exécuter la vision de la diplomatie Française avec le Mali».
L’heure est donc venue de rompre avec cette accointance et ce parti pris de l’élite politique, intellectuelle et économique malienne avec les plumes occidentales. Il faut se comporter d’égal à égal avec ces plumes et ne plus applaudir et approuver comme «une bande d’idiots» tout ce qui nous vient de l’autre rive sans distinguer le bon grain de l’ivraie.
Cette crise malienne met à nu certains plumitifs Français qui essaient de s’enrichir indûment sur le dos du contribuable malien qu’ils croient être une République bananière à travers le soutien et l’accompagnement de leur pays, la France. Contre ces «commerçants» de la presse, l’Etat malien doit se montrer intraitable pour la vérité soit dite sur le Nord et la crise malienne d’une manière générale, car ces campagnes médiatiques enragées contre le Mali, comme on en voit de manière épisodique, font appel à des mercenaires de la plume et basés ici même à Bamako pour la plus part et manipulés de loin avec des missions précises.
C’est face à cette emprise de la France et de la MINUSMA sur l’opinion publique et les décideurs Maliens que le peuple dit basta et s’engage à prendre toute sa responsabilité, car avec cette allure, le Mali s’engage sur le chemin des pays déclarés en faillite et mis sous tutelle d’autres puissances comme ce fut le cas de l’occupation du Panama en décembre 1989, sous l’administration du président des Etats-Unis George H. W. Bush et la dissolution pure et simple de la Force de Défense Panaméenne (FDP) après la crise. Jusqu’où ira la France avec son Général Hervé Gomart à la tête de la MINUSMA ? Affaire à suivre !
Moussa KONDO