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Issoufou veut l`union nationale au Niger, en pleine crise au Mali voisin
Publié le mardi 18 decembre 2012  |  AFP


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© Getty Images par DR
Mini-Sommet de la CEDEAO: Le Président burkinabé Blaise Compaoré et son homologue Mahamadou Issoufou du Niger, à Ouagadougou


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NIAMEY - Le président du Niger, Mahamadou Issoufou, a maintenu mardi son offre de "gouvernement d`union nationale" malgré le refus de l`opposition, et expliqué qu`un tel cabinet devrait notamment faire face aux "défis sécuritaires" liés à la crise au Mali voisin.

"En dépit du refus de l`opposition, la porte lui reste ouverte, ma main lui reste tendue", a déclaré M. Issoufou dans un discours radiotélévisé à l`occasion du 54e anniversaire de la proclamation de la République du Niger, une ex-colonie française.

"L`idée de ce rassemblement ne constitue ni une manoeuvre, ni une tactique", a-t-il assuré, confirmant avoir "discuté" de cette proposition de "gouvernement d`union nationale" lors de deux rencontres la semaine dernière avec le chef de file de l`opposition Seïni Oumarou.

"Malheureusement, l`idée n`a pas suffisamment eu l`adhésion de l`opposition", a-t-il déploré.

Pour le président Issoufou, un tel gouvernement est cependant "la formule la plus adaptée aux pays en transition démocratique" comme le Niger.

Il devrait selon lui affronter "les défis sécuritaires notamment en rapport avec la situation au Mali" et aussi viser "le réarmement moral" du pays et "la stabilisation d`institutions démocratiques fortes".

Le 15 décembre, l`opposition regroupée au sein de l`Alliance pour la réconciliation nationale (ARN) a rejeté l`idée d`un gouvernement d`union, évoquant une "escroquerie politique" et un "aveu d`échec des autorités". Seïni Oumarou venait de révéler que Mahamadou Issoufou lui avait cette offre lors de leurs entretiens.

La proposition du chef de l`Etat, élu en mars 2011 après une transition militaire, a créé la surprise, le Niger ne traversant pas de crise politique.

La très grave crise au Mali, dont le Nord est occupé par des islamistes armés, inquiète toutefois beaucoup les dirigeants nigériens.

Mais si M. Issoufou est un fervent partisan de l`opération militaire africaine actuellement en préparation pour chasser ces islamistes, l`opposition nigérienne refuse une telle intervention.

bh/tmo/sba

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