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Voici ce qu’ibk promettait aux maliens
Publié le jeudi 10 septembre 2015  |  L’aube
Lancement
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Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA




04 septembre 2013- 04 septembre 2015 : cela fait deux ans (731 jours), que Ibrahim Boubacar Keïta a pris les leviers du pouvoir en tant que président de la République, le troisième depuis l’instauration de la démocratie au Mali. Avant d’y arriver, le candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM) avait fait maintes promesses dans le but d’accéder à la magistrature suprême. Il n’avait pas hésité à associer à ces promesses un penchant religieux qui devrait faire de lui l’idole d’un peuple islamisé à plus de 95%.
Mais, depuis son accession au pouvoir, l’espoir a laissé place au désespoir. Les électeurs abasourdis, sont déboussolés. Ils ne reconnaissent plus l’homme qu’ils avaient plébiscité. Les Maliens ou du moins ceux l’ayant cru (77%) sont tombés de haut quand ils ont découvert dans les premiers actes du nouveau président des signes évidents de rupture entre son discours et la réalité. Il avait promis, entre autres, de « bâtir un nouvel Etat » avec une « méthode, des moyens et des outils ».

Au lieu de ça, le peuple découvre un régime corrompu avec des scandales à gogo, des voyages princiers à l’étranger, une armée affaiblie et moins équipée, une méthode de gouvernance qui met la famille et les affidés au centre de la gestion des affaires publiques, une insécurité grandissante et l’éloignement de tout espoir de paix. Pendant ce temps, le peuple trime. Le citoyen anxieux cherche à joindre, dans la douleur, les deux bouts.

En deux ans, le président de la République n’a posé aucun acte de développement de rang. La faute ? Sans conteste, à sa mauvaise gouvernance, corollaire d’une gestion criblée de scandales financiers qui paralysent le fonctionnement de l’Administration, asphyxient l’économie et ternissent l’image du Mali. Mais aussi d’un cafouillage monstre dans la conduite et le déroulement du processus de paix d’Alger bloqué par le refus de la CMA de respecter le gouvernement et les autres parties prenantes à l’accord de paix signé les 15 mai et 20 juin 2015. Bref, IBK a consacré deux ans de son mandat à courir derrière les rebelles qui réalisent de plus en plus que l’interlocuteur d’en face est prêt à tout céder.

Ceux-ci n’ont pas hésité à le pousser dans son dernier retranchement et montrer à l’opinion internationale que l’Azawad est désormais à portée de mains grâce à un président qui a grillé toutes ses cartes. La preuve ! IBK vient d’ordonner aux combattants de GATIA de se retirer d’Anefis (conquis suite à une bataille héroïque contre les rebelles de Kidal) sur la demande expresse de la Coordination des mouvements de l’Azawad. Ceci est l’œuvre du candidat à la présidentielle de juillet 2013 qui avait fait la promesse de mater la rébellion, de renforcer les capacités de l’armée malienne et de rétablir « l’honneur de Mali ». Deux ans après l’investiture du président de la République, c’est toujours le statuquo. Retour sur les grandes promesses d’un candidat rattrapé par l’histoire et par ses promesses. Entre celles-ci et la réalité, aux Maliens d’apprécier… Deuxième partie.

RECONCILIATION PAIX ET SOUVERAINETE
Apporter une solution définitive aux problèmes du nord…
Réconcilier le maliens et rétablir durablement la paix et la souveraineté.
Depuis plusieurs années, le Mali a démantelé son système de défense avec pour conséquence le délaissement progressif d’une partie du territoire .La zone nord a été depuis plusieurs années administrée par les réseaux de trafiquants, notamment narcotrafiquants. Depuis l’intervention des armées étrangères, l’unification fragile du territoire est en marche mais l’aide indispensable de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA), n’est pas destinée à s’installer durablement au Mali. Aujourd’hui, le départ des troupes étrangères aussi bien de l’Irak que l’Afghanistan, posent problèmes. Notre souveraineté dépendra de notre capacité à apporter une solution définitive aux problèmes du Nord, à anticiper nos besoins futurs nécessaires à notre souveraineté durable mais également à prévenir d’éventuelles nouvelles sources d’instabilité pouvant venir d’ailleurs.

Nos objectifs : Apporter une solution définitive aux problèmes du nord ; instaurer une culture de la prévention des crises et conflits ; réinstaller durablement les réfugiés ; stabiliser les populations nomades ; épauler l’action de la MINUSMA ; mettre en place une stratégie et un plan opérationnel de la gestion militaire du Mali après le départ de la MINUSMA.
Parmi nos mesures prioritaires : convoquer des assises nationales du nord ; constituer une nouvelle commission vérité, justice et réconciliation ; mettre les bases d’une justice traditionnelle post conflit (le droit à la justice, le droit à la vérité, le droit à la réparation, la garantie de la non récurrence) ; créer un institut de la prévention des crises et des conflits ; mettre en place une commission « Après MINUSMA » pour que dès maintenant, le Mali puisse réfléchir et prendre des mesures afin de bien gérer le transfert des responsabilités de la Minusma aux autorités Maliennes lors de son départ.

DEFENSE ET SECURITE
Refonder le dispositif de défense et de sécurité du Mali
La crise Malienne du Nord a mis en évidence l’incapacité de notre armée à assurer sa mission ; assurer la protection du territoire, de la population et des intérêts maliens. Une réforme s’impose pour que notre armée puisse connaitre et anticiper, prévenir, dissuader, protéger, et intervenir. Les problèmes de nos forces de défense et de sécurité sont sans doute liés à des problèmes de moyens, à une mauvaise utilisation des ressources disponibles mais également à une absence d’autorité. Maliens, allons-nous avoir toujours besoin des soldats européens pour assurer la défense de notre territoire ?

Nos objectifs : Assurer efficacement la défense du territoire national et de la population ; réussir les missions de sécurité publique ; performer dans les opérations militaires spéciales ; faire honneur au Mali lors des opérations militaires à l’étranger ; garantir l’intégrité des institutions publiques et la sécurité des personnes et des biens ; protéger la population contre les risques ou fléaux de toute nature et contre les conséquences d’un conflit éventuel.
Parmi nos mesures prioritaires : Doter nos forces de défense et de sécurité des moyens humains, technologiques et matériels nécessaire à leur mission ; reformer la gestion des ressources humaines dans l’armée ; créer les conditions pour mieux utiliser les ressources financières des forces de défense et de sécurité ; améliorer les conditions de vie des troupes
Voter et appliquer une loi de programmation militaire correspondant aux besoins prendre l’initiative de l’aboutissement de la force de défense permanente africaine

AFFAIRES ETRANGERES
Retrouver le leadership d’une diplomatie malienne…
Le Mali s’est traditionnellement affirmé sur le plan international grâce à une diplomatie sans complexe défendant les intérêts de la nation et l’émancipation africaine. Aujourd ‘hui, notre diplomatie a été mise à mal par la crise du nord et institutionnelle. Nous devons retrouver notre leadership historique .Nous réhabiliterons l’outil diplomatique pour en faire un puissant levier pour l’accélération de notre développement économique. L’amplification de notre rayonnement culturel, l’affirmation de notre engagement inébranlable en faveur de l’intégration et de l’unité de l’Afrique et l’approfondissement de notre combat pour la démocratisation des relations internationales.

Nos Objectifs : Retrouver l’image du Mali sur la scène internationale ; le renforcement de la politique de bon voisinage et des relations bilatérales avec les autres pays d’Afrique non frontaliers du Mali et la promotion de la paix dans le monde ; promouvoir l’intégration économique de la sous-région, l’unité et le développement de l’Afrique ; contribuer au développement économique et social du Mali ; assurer une gestion plus efficace et mieux coordonnée des fonctionnaires internationaux maliens ; poursuivre la nationalisation des structures et des procédures ; coordonner l’action extérieure de l’état ; optimiser les moyens budgétaires ; être force de proposition dans les médias internationaux.
Parmi nos mesures prioritaires : Mettre en œuvre un plan de communication internationale ; lancer un programme de renforcement des capacités du personnel diplomatique ; actualiser la carter diplomatique et notre représentation diplomatique ; mettre en place un système d’évaluation individuelle permanente de l’action des représentations diplomatiques.

INFRASTRUCTURES
Réaliser le quatrième pont de Bamako
Au-delà de l’assainissement macroéconomique, le Gouvernement s’attèlera à accroître la compétitivité globale de l’économie en mettant en œuvre une combinaison d’actions visant à développer les infrastructures et à renforcer les capacités de certains secteurs clés pour l’accélération de la croissance. Des actions décisives, intégrées dans des plans à moyen terme, seront mises en œuvre dans les domaines suivants:
Démarrer un projet pour Faire de Bamako un Hub ferroviaire d’Afrique de l’Ouest en le reliant aux 7 capitales des pays voisins (Réaliser le chemin de fer reliant Bamako - Kita- Conakry, Réhabiliter le chemin de fer Dakar- Bamako, etc.) ; l’accès à l’Internet (accroissement des débits, ajustement de la tarification) ; le développement des Télécommunications (amélioration des infrastructures, distribution, tarification) ; l’extension du réseau routier (désenclavement intérieur, accès aux ports, gestion des entrepôts portuaires) ; le développement des ressources humaines (formation professionnelle, formation continue, programme "cadres", packages financement/garanties/ formation) ; des programmes de mise à niveau des entreprises et renforcement de leurs fonctions critiques développer les infrastructures routières parmi lesquelles, réaliser le quatrième pont reliant Kabala à Sébénicoro, réaliser une autoroute reliant Kidal à Bamako,

ACCES AU LOGEMENT
Construction de 50 000 logements sociaux
La première aspiration de chaque malien, sa première ambition, est de construire une maison, afin d’y loger sa famille et de la soustraire à l’incertitude de la location. Plusieurs logements sociaux ont été construits au Mali mais notre politique du logement social connait de nombreuses insuffisances: attribution inéquitable des habitations construites ; insuffisance de l’offre de logements sociaux faute d’une structuration viable et efficace de, la filière "construction" dans un environnement marqué par l’accroissement de la demande solvable ; exclusion des catégories sociales à bas revenus du fait du modèle de logement mis sur le marché ...
Nous sommes au défi d’apporter à ces problèmes majeurs des solutions efficaces et justes.

Nos objectifs: Fournir des terrains constructibles, autant que possible viabilisés, en quantité nécessaire;
Combler les lacunes du marché de l’immobilier social, notamment, en répondant aux demandes solvables non satisfaites par le dispositif actuel, en particulier dans les capitales régionales et les villes moyennes ; réglementer les professions qui concourent à la production des logements sociaux, dont celle de promoteur immobilier ; définir des normes constructives cohérentes avec une extension viable du parc
immobilier ; développer les capacités techniques dont le secteur du logement social a besoin pour se développer ; suivre et gérer les risques associés au développement du secteur du logement social ; Planifier le développement urbain, notamment, les affectations foncières et les infrastructures de façon à assurer à chacun un cadre de vie sain, sécurisé et agréable ...
Parmi nos mesures prioritaires: L’informatisation et la transparence du cadastre malien ; la construction de 50 000 logements sociaux.

*Extrait du projet « Le Mali d’abord »
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