Mme Diarra Fatoumata Dembélé est un agent de santé communautaire installé dans le village de Bangassi Doudou Maure il y a un an. Situé à 20 kilomètres de la ville de Kayes, son intervention est devenue presque indispensable. Car dès son arrivé, le combat de l’ASC a été la prise en charge du paludisme, les maladies diarrhéiques et la pneumonie chez les enfants. Et ce n’est pas Mme Siby Aminata Coulibaly qui dira le contraire.
Mme Diarra F Dembelé
Mère au foyer avec quatre filles, Mme Siby connait bien l’importance de l’agent de santé communautaire dans son village. Elle raconte qu’auparavant, si son enfant tombait malade elle faisait recourt au médicament traditionnel. » Maintenant je viens consulter chaque fois que mon enfant a une fièvre, diarrhée ou une toux. Je viens aussi pour les méthodes de planning familial. Aujourd’hui, nous obtenons des soins de santé tout près de là où nous sommes. Toutes les mères en quête de soins de santé pour leurs enfants peuvent y accéder tout de suite. Plus besoins de transporter les malades à dos d’âne « affirme Aminata. L’ASC, avec son vélo, visite selon un agenda bien planifié les trois villages satellites à savoir Kadiel Doudou, Kadiel Gouvré et Doudia pour prendre en charge les maladies d’enfants. Fatoumata nous confié qu’elle peut consulter par jour 5 à 6 enfants.
Dévouée par son travail, elle fait un travail de titan. Ce qui fait qu’elle est estimée et écoutée, aussi bien par les hommes que par les femmes de la localité. L’œuvre de l’ASC se ressent dans le village. Le chef de village, Sid’Hamed Diawara salue l’action de l’ASC.
« Les habitants ont même construit un local qui lui sert de logement et de salle de consultation » a-t-il fait savoir. Cet engagement a incité un volontaire chinois à venir en aide au villageois en crépissant le logement de l’agent et en construisant un magasin. Par ailleurs, une bénéficiaire précise, que l’ASC affecté dans leur localité est sur tous les fronts de la santé de la mère et de l’enfant. » Elle ne laisse pas de côté nous les femmes enceintes. Chaque fois elle nous sensibilise à faire les consultations prénatales » soutient-elle. Tout laisse à croire que la population s’est appropriée de l’approche. Cependant, à quelques jours du retrait du partenaire qui est l’Unicef aucune alternative n’est malheureusement mise en place pour la pérennisation de ladite stratégie. Du point du vue du Maire Moussa Diallo, tout sauf le départ de l’ASC. » Des initiatives ne vont pas manquer pour assurer la prise en charge des agents sur le terrain. Les ASC ont enlevé l’épine de nos pieds. Après avoir fait un pas en avant nous ne sommes pas prêt à revenir en arrière » a affirmé l’élu local.