De plus en plus, le nord du pays bascule dans le chaos et l’incertitude à cause de l’incapacité des acteurs à gérer la crise. D’abord, le gouvernement, après avoir fait de nombreuses concessions politiques à la rébellion, ne semble plus avoir d’autres solutions, ni politiques, ni diplomatiques et encore moins militaires. Pour sa part, la rébellion de Kidal, regroupée au sein de la Cma, multiplie les surenchères et chantages avec la complicité de ses soutiens extérieurs. Quant à la Minusma, des questions se posent au sein de l’opinion sur ses véritables missions au Mali. D’où la colère des Maliens à l’adresse de cette mission onusienne, accusée d’être partiale, voire d’être complice de la Cma.
Les rebelles dictent leur loi à Tombouctou
La région de Tombouctou est en proie à une insécurité grandissante à cause de la présence de plusieurs groupes armés qui bénéficient d’une impunité totale. Ainsi, l’axe Goundam-Tombouctou ; Niafunké-Goundam-Bintagoungou et la zone de Ber (une localité contrôlée par les rebelles et leurs complices) sont devenus des zones d’insécurité par excellence. Ici et là, des usagers et de simples citoyens sont fréquemment attaqués et dépouillés par des bandits armés. Conséquences : les populations ont aujourd’hui le sentiment d’être abandonné par l’Etat.