Alors qu’une partie des éléments du Gatia se sont retirés d’Anefis, la branche dure, la plus importante du Gatia, réserve une fin de non-recevoir à la demande présidentielle et à celle de la communauté internationale.
La déclaration radio télédiffusée, vendredi dernier, de la branche politique de Gatia est tombée apparemment dans l’oreille de sourd. Elle n’a eu aucun effet sur la position de la milice armée.
Cette milice hétéroclite qui contrôle Anefis depuis trois semaines devait avoir d’autres priorités que d’obtempérer à des injonctions d’une branche politique que ses ténors accusent d’être à la solde de Bamako.
En réalité, selon une source bien introduite, la composante MAA du Gatia est réfractaire à tout retrait d’Anefis. Et pour cause, Anefis est une route de la drogue, son contrôle est indispensable pour ses éléments.
Notre source précise aussi que le secrétaire général de la branche politique du MAA, Pr. Ahmed Ould Sidi Mohamed qui réside en Mauritanie depuis 1970 n’a pas la main mise sur la branche armée. La vérité est que les vrais chefs sont dans le désert et n’ont rien signé avec le Mali. D’où la complexité de l’affaire.
Il nous revient également qu’il n’y a jamais eu une saine collaboration entre la branche militaire contrôlée par les barons de la drogue et celle politique que certains accusent de vouloir rouler les combattants dans la farine de Bamako. Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.
Alhassane H. Maïga
Source: Le Matin