Le porte-parole du Collectif pour la défense de la République (CDR), Mohamed Youssouf Bathily est formel : nous aimons la communauté internationale et la Minusma, mais certaines décisions qu’elles prennent ne nous semblent pas être les meilleures.
Le Collectif pour la défense de la République (CDR) et le Collectif des patriotes au Mali (Copa-Mali) apprécient la volonté du groupe d’autodéfense Gatia de se retirer de la localité d’Anéfis pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, signé en mai et en juin derniers.
Face à la presse le mardi 8 septembre, au Carrefour des jeunes de Bamako, les responsables des deux organisations de la société civile ont salué la décision du Gatia et dénoncé la partialité de la France, de l’Angleterre, des Etats-Unis et des soldats de la paix de l’ONU.
Selon le porte-parole du CDR, l’entrée des combattants des milices d’autodéfense à Anéfis viole les engagements du cessez-le-feu signé après la défaite de l’armée nationale suite à la visite de l’ex-Premier ministre Moussa Mara dans la région de Kidal, le 17 mai 2014.
“En bons responsables, nous devons montrer l’exemple pour la stabilité dans la partie septentrionale du pays. Nous devons avoir le réflexe du moment où le Mali signait le cessez-le-feu avec les ex-rebelles”, a indiqué M. Bathily, ajoutant que cette responsabilité fait du Gatia un artisan de la paix au nord.
“L’appel du président doit être respecté à la lettre, si les combattants ont la bonne foi. Nous aimons la communauté internationale et la Minusma, mais certaines décisions qu’elles prennent ne nous semblent pas être meilleurs”, a-t-il souligné.
Pour le président du Collectif des patriotes au Mali, Makan Konaté, il est aujourd’hui appréciable que les forces étrangères soient intransigeantes envers le Gatia pour la mise en œuvre de l’accord, mais elles doivent avoir le même principe pour les éléments de la Coordination des mouvements de l’Arawak.
“Le Nord du Mali est en proie par la volonté manifeste des alliés terroristes de la CMA. Les Etats-Unis, la France et l’Angleterre qui ont une main mise sur le gouvernement et les milices d’autodéfense devaient exercer les mêmes pressions pour mettre un terme à la violence au Nord, afin d’enclencher le vrai processus de mise en œuvre de l’accord pour la paix…”
Selon M. Konaté, les grandes puissances gèrent la crise du septentrion malien avec une partialité évidente. “Il faut que le processus de cantonnement et de réinsertion commence après le retrait du Gatia dans ses positions à Anéfis et Tabankort”, a-t-il commandé.
Bréhima Sogoba