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Le Combat N° 522 du 17/12/2012

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Comme le «Père Noël en treillis» des ivoiriens : Le Capitaine Sanogo veut suivre les traces de feu Robert Guéi
Publié le mardi 18 decembre 2012  |  Le Combat


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Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le chef de l’ex-junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo


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Le 24 décembre 1999 est une des dates noires dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. En effet, ce pays jadis de dialogue, de paix et de prospérité a depuis lors basculé parmi les pays à coups d’État militaires.

Nous étions à dix mois des élections présidentielles d’octobre 2000 dans ce pays. Le scénario ressemble bien à celui que le Mali vit aujourd’hui car à presque un mois des élections présidentielles d’avril 2012, le Capitaine Sanogo mettait fin au régime d’u président ATT.

L’intrusion du Capitaine Sanogo sur la scène politique

Ayant voulu « balayer » et humilier le Président ATT en le chassant du pouvoir, le Capitaine Sanogo et ses soldats ont détruit et désacralisé l’héritage des forces vives de la nation du 26 mars 1991 qui n’est autre que la démocratie acquise au prix du sang pour une nation prospère, de paix et de sécurité. À l’heure de la démocratie et de la mondialisation, le temps des coups d’État est périmé, intolérable et inadmissible. Les derniers jours de mars 2012 étaient riches en rumeurs et informations. Le peuple malien était préoccupé par les replis tactiques des forces de défense et de sécurité au front avec les rebelles du MNLA. Sur le plan politique, l’atmosphère était surchauffée car les états-majors des partis politiques étaient en pleine précampagne électorale avec son corollaire de transhumances au sein des formations politiques.

Mais les nouvelles du Nord n’étaient pas du tout bonnes.

Ce manque de communication du régime ATT, a sûrement été un catalyseur et un facteur déterminant dans le coup d’État du 22 mars dernier.

L’histoire nous le dira un jour…

Dans tous les cas, ce qui devait arriver arriva et le destin du peuple malien changea. Les institutions de la République avaient été dissoutes et un Conseil national de restauration de la démocratie et de la république (CNRDRE) avait été mis en place : une sorte de Présidence collégiale de la République, uniquement composée de militaires. Mais hélas, la pression de la communauté internationale a vite fait déchanter ces jeunes mutins de Kati. Mais le peuple malien était déjà pris en otage par ce régime d’exception, jusqu’à ce jour encore. Dès leur arrivée au pouvoir, dans l’euphorie, une sorte d’espoir avait été béatement accordé par certains Maliens à ces nouveaux « messies porteurs de bons changements ». Mais petit à petit, leurs véritables intentions de confiscation du pouvoir d’État furent mises à nu. Au lieu d’être l’arbitre du jeu démocratique et politique, le Capitaine Sanogo et ses compagnons sont plutôt devenus partie prenante de la gestion des affaires de l’Etat. De gré ou de force, les militaires du camp de Kati gèrent ainsi le pays depuis leur coup du 22 mars 2012. S’étant plébiscité au devant de la scène, le chef de la junte promettait de « nettoyer le pays de toutes ses souillures ». Mais ironie du sort, dans sa volonté de tout mélanger pour conserver le pouvoir, le Capitaine perdait tout ce temps à « rouler » la communauté internationale « dans la farine ». Finalement, il décida de mettre fin au mandat du Premier ministre Cheick Modibo Kéita. Pour avoir rapidement ravi de force le pouvoir pour quelques jours, il pense que la politique est un jeu d’enfants. Mais à malin, malin et demi, dit-on. Le Capitaine « balayeur « est en train de s’attirer pour une énième fois les foudres de la communauté internationale, surtout celles des Américains. Toute chose qui constitue un mauvais présage pour lui à l’avenir le futur. Mais qui vivra verra…

Paul N’Guessan

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