Depuis la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, notre pays est plongé dans un embrasement sécuritaire. Toutes les localités y compris celles du sud qui étaient épargnées font face aux menaces terroristes.
En juillet dernier, un présumé djihadiste a été arrêté à Massigui, l’un des chefs lieu d’arrondissement du cercle de Dioïla. Avant d’être incarcéré à la prison de Dioïla. Malgré cet état d’alerte, le chef de l’exécutif local, le Préfet Dédéou Maïga est en insécurité.
En effet, au cours d’une de nos récentes missions dans le cercle, nous avons été chez lui pour signer l’ordre de mission. D’abord, accompagnés du chauffeur, nous nous sommes introduits dans les locaux de la préfecture sans la moindre présence d’une force de sécurité. Le préfet étant absent, nous nous sommes rendus à son domicile avec un gros sac à main. Là encore, aucune force de sécurité. C’est le gardien qui est venu nous ouvrir le portail sans se soucier de qui on était. C’est pour dire qu’on peu attaquer la préfecture et abattre froidement le préfet Dédéou Maïga sans la moindre résistance. Or, au regard de la situation à laquelle fait face le pays, les autorités locales étant les premières cibles des terroristes méritent une protection digne du nom.