Pour connaître les réalités profondes et les difficultés que traversent le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique du Mali, Me Mountaga Tall a été l’invité de l’émission du forum de la presse.
Cette bonne initiative de l’Office national de la radio et de télévision du Mali a permis à la nation toute entière d’être mieux édifiée par rapport au nouveau système appliqué dans le domaine de l’enseignement supérieur du Mali. Plusieurs questions étaient au cœur du débat. Des questions qui sont relatives aux systèmes universitaires ; à la pénurie des enseignants en qualité ;aux grèves intempestives des étudiants ;de la création d’une école de journalisme ; de la bancarisation des étudiants; du bilan de la première université régionale et les objectifs du département de l’enseignement supérieur ; du critère d’attribution de la bourse à l’intérieur ainsi qu’à l’extérieur du pays; et enfin le domaine de la recherche scientifique.
Selon le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, « l’enseignement constitue le maillon essentiel de tout développement économique du pays, à ce titre l’investissement dans ce secteur est le plus productif » Le ministre Tall en a été explicite sur chaque préoccupation soulevée au cours du débat. il aurait bien voulu souhaiter d’abord d’une formation en qualité et d’un enseignement meilleur pour le Mali. Pour cela, l’Etat doit avoir des meilleures ressources humaines pour investir dans le développement du pays. Car l’enseignement supérieur connaît aujourd’hui au Mali de sérieux problèmes. Pour Me Mountaga Tall, l’Etat est à pied d’œuvre pour mener une bonne politique qui pourrait changer définitivement notre système éducatif. « Beaucoup ont été fait mais il reste encore beaucoup à faire », a-t-il reconnu.
Quant au nouveau système Licence-Master-Doctorat(LMD), a fait savoir le ministre, cela constitue un système universel qui contribue au bon encadrement des étudiants. Concernant la massification des étudiants au Mali, Me Tall dira que l’Etat est en train d’améliorer les conditions de vie des étudiants du Mali à travers la création des universités dans toutes les capitales régionales du Mali. Actuellement trois régions sont en liste pour les universités. Il s’agit des régions de Tombouctou et de Gao qui sont vivement souhaitées et la dernière région est celle de Sikasso qui sera une université à vocation agricole. Quant à l’université de Ségou, le bilan est positif malgré qu’il y a eu à un certain moment en son sein une malversation financière. Le gouvernement IBK est en train de déployer d’efforts considérables pour rendre compétitif notre système éducatif dans la sous région. Pour cela, il faudrait tout reconstruire à la base en passant du fondamental jusqu’au niveau supérieur.
Selon le ministre Tall, l’Etat souhaite la formation des formateurs et avoir une bonne production dans le domaine de l’enseignement. Sur la question relative au critère d’attribution de la bourse d’étranger, cela s’explique également sur certains facteurs à savoir l’obtention des mentions assez biens et des mentions biens. Les titulaires des mentions biens sont sélectionnés pour faire le concours d’excellence. Il existe également certains pays qui reçoivent uniquement les mentions biens et d’autres, assez biens. Toutes ces procédures se passent dans la transparence, a déclaré le ministre Tall.
Dans son intervention le ministre a montré toute l’utilité de la bancarisation qui contribue au confort des étudiants maliens tout en évitant la mafia au sein de l’enseignement supérieur. La gestion des
campus universitaires est aussi bien assurée, a rappelé Me Tall. Il a enfin signalé la création d’une école de journalisme dès la prochaine rentrée académique. Dans le domaine de la recherche scientifique,
certains résultats probants sont déjà réalisés, a-t-il dit. « Nous faisons les recherches en fonction de nos moyens » a-t-il souligné. La recherche en est une condition sine qua non de la prospérité du pays. Me Mountaga Tall a profité du débat pour lancer un appel aux populations maliennes plus particulièrement aux parents d’élèves de s’impliquer fortement dans l’éducation des enfants pour qu’elle puisse être performante car ce n’est pas seulement l’affaire du pouvoir public.
Alassane Cissé