En se référant à l’Article de Babacar Justin NDIAYE sur la situation du Mali (Dakar Actu.com) et le jeu de la France dans cette crise, on a tout de suite la chair de poule. Son avis repose sur les constats suivants lorsqu’il dit : « le Mali au beau milieu du merdier et au seuil de la partition ».
En effet, il trouve qu’entre l’intervention « salutaire » de la France le 11 Janvier 2013 ; le retour arrogant du MNLA dans les bagages de Serval, le déploiement des forces internationales, le cantonnement de l’armée malienne à Kidal, le repli tactique de serval au profit de la MINUSMA, le déploiement de Barkane, la défaite de l’armée malienne le 21 Mai à Kidal et les pourparlers inclusifs qui tendent vers le diktat exclusif avec in fine un projet fédéraliste pour le Mali. Les Maliens s’interrogent sur l’agenda de leur sauveur.
La France a escroqué le peuple malien sur marchandises
La France a soigneusement préparé sa main mise sur le Mali d’une manière intelligente en plaçant ses pions dans tous les centres de décisions et d’information. La signature de l’Accord le 15 mai à Bamako a donné l’occasion à tous ceux qui doutaient ou étaient encore sceptiques sur les vraies intentions de la France. Le dispositif français était le suivant :
- M. HERVE LADSOUS, aux portes stratégiques des maintiens de paix. Sa vraie nature a été découverte le 15 mai 2015 lors de la cérémonie de signature de l’Accord et une insoutenable colère légitime, le dilemme du peuple malien resté entier, terriblement sinistré ». Il a été dupé, trompé et escroqué sur marchandise, par rapport aux intentions réelles de la France, restées toujours l’immuables depuis l’indépendance du Mali et même bien avant et pendant la courte vie de la Fédération du Mali.
- La gouvernance malienne a feint de ne pas voir cette imposture issue du processus des pourparlers d’Alger dans son discours, il a dit ceci : « je crois qu’il n’est pas exact de dire que les sanctions pourraient frapper ceux qui ne veulent pas rallier la république. Il ne s’agit pas de sanctionner ceux qui ne voudraient pas s’associer à tel ou tel processus. Ce sont ceux qui ne respectent pas le cessez-le-feu qui seront responsables reconnus de violations et bien ce sont ceux-là qui s’exposeront à des sanctions ». Par ces mots, il venait de confirmer qu’il est aux Nations Unies pour effectuer le boulot de la France.
- En plus, il s’insurge contre le Mali en le traitant d’ingrat parce qu’IBK a fait savoir qu’il en a marre de jouer à « l’autruche » et cela devant la communauté internationale. Les parrains sont BAN Ki-Moon,
- Gérard Arnaud, représentant de la France au Conseil de Sécurité qui est également une autre taupe pour réaliser l’indépendance de l’AZAWAD. C’est lui le concepteur des résolutions contradictoires et floues aux Nations Unies sur le Mali.
- Il y a Laurent Fabius, le ministre français des affaires étrangères chargé de coordonner et d’expliquer les positions floues de la France sur la résolution de la crise malienne.
- Egalement à la tâche Yves LE DRIAN, l’homme à la grosse tête, très prompte à élaborer des plans secrets de guerre contre l’armée malienne comme ce fût le cas le 21 mai 2014 à Kidal. Les guerres secrètes contre l’armée malienne ont été mises en application par le Général Thibault qui à l’époque était le chef d’état-major adjoint de la MINUSMA.
- Un sixième français est au cœur du système il s’agit du représentant de l’Union Européenne pour le Sahel en la personne de Reveyrand DE MENTHON ancien ambassadeur de la France au Mali, ramené de toute urgence pour les besoins de la cause.
- Enfin le dernier français du système anti Mali est l’actuel ambassadeur de la France M. Gilles HUBERSON, un talentueux du service des renseignements français chargé de contacter et de conseiller les Touaregs du MNLA. Son différend avec le Général de division Yamoussa CAMARA est lié au fait qu’il a été pris la main dans le sac, c’est-à-dire que c’est lui qui avait fourni un téléphone satellitaire de dernière génération au MNLA.
- Enfin, le planificateur et concepteur du plan de partition du Mali est François HOLLANDE lui-même. Tantôt, il crie sur tous les toits qu’il tient à l’unité et à la laïcité du Mali, et en même temps dans son entretien téléphonique avec le président I.B.K, il dit en terme clair qu’il souhaite que les pourparlers d’Alger aboutissent rapidement.
Selon lui, il faut permettre à l’Etat Malien de se déployer dans l’ensemble du pays et de faciliter la réconciliation de tous les Maliens dans le respect de l’unité et de la laïcité du Mali. Malgré tous ces vœux, l’accord a entériné l’emploi des juges islamiques dans les régions du nord avec deux types de tribunaux. Où est donc encore la laïcité du Mali ?
Où est l’unicité du Mali lorsque Yves LE DRIAN venu deux jours après la signature de l’Accord du 15 juin 2015 dit dans son interview que le sud et le nord ont essayé de vivre ensemble mais que cela n’a pas été possible. Il fallait selon lui une autre forme de gouvernance pour conforter le vivre ensemble. Malheureusement cette forme de gouvernance a pris la forme de deux républiques : celle de l’AZAWAD et de la nouvelle république du Mali.
- L’Armée française n’a jamais caché que son allié c’est le MNLA face à ce péril, la gouvernance malienne a fait semblant de ne se douter de rien. Certaines élites politiques pensent que la France tient le président I.B.K à travers des écoutes téléphoniques depuis 2008 sur ses activités avec Tomi Michel. A la suite des révélations de quelques fragments d’informations sur ses activités avec le Corse, I.B.K a tenté de sauver son régime sans sauver le Mali. Aucune de ces promesses de la campagne présidentielle n’a été en réalité exécuté et le peuple n’a vu qu’un président aphone, inactif, anesthésié par le regard de François HOLLANDE braqué sur lui.
- ‘’Les fruits n’ont pas tenus la promesse des fleurs’’ disent les Maliens.
- Deux ans après sa prise de fonction, la France tient le Mali et agit en territoire conquis pour une seconde fois après celle du 22 Septembre 1898 à Logo Sabouciré. Et au Président du CNAS FASO HERE de dire : « IBK est moins qu’un Sous-préfet dans son propre pays ».
Devant cette situation, le régime devrait par voie détournée mobiliser la société civile toutes les semaines comme on a l’a vu dans d’autres pays (Egypte, Tunisie, Libye, Iran, en Côte d’Ivoire etc.…) pour faire échec au projet de partition.
Dans les pays occidentaux, la société civile est la solution au diktat des gouvernants ou même des organisations internationales.
Au lieu de cela, le régime a appliqué la politique de l’Autruche en voulant rien voir, rien entendre, rien dire. Notre souveraineté a été sous-traitée à l’Algérie et à la Communauté Internationale. En plus, le régime trouve les moyens pour faire la propagande sur les mérites d’un accord imposé au détriment de l’unité nationale du Mali.
L’ONU A BEL ET BIEN FAIT PRESSION SUR I.B.K
Lorsque les pourparlers d’Alger II avaient démarré, les Nations-Unies, par la voix du tout nouveau secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU, a instruit au gouvernement du Mali de faire des ‘’gestes forts’’ en faveur du processus de la paix, sans laisser aucune place aux doutes et à la suspicion. De la diffusion de ce communiqué jusqu’à la signature de l’Accord le 15 mai 2015, le peuple malien s’est demandé que veut dire ‘’gestes forts.’’
C’est seulement avec le contenu de l’Accord paraphé que le peuple a affectivement compris que gestes forts veut dire ‘’aller à l’autonomie ou au fédéralisme’’. C’est le contenu de l’accord qui nous le donne comme preuve. Peut-être c’est la raison pour laquelle, la panoplie de recommandations faites sur 13 pages par la société civile et les partis politiques n’ont aucunement été prises en compte. Suite à cette injonction des Nations-Unies, le gouvernement a paniqué et a laissé libre cours à la communauté Internationale de décider de l’avenir de notre Etat-Nation.
Nous pensons que ce diktat sous forme voilée du Français Ladsous a frisé la mauvaise foi et conduit à la cécité au regard des conséquences subies par le peuple malien dans son ensemble à savoir : les victimes civiles et militaires, les difficultés des refugiés, les viols des femmes et des jeunes filles.