Depuis la démission forcée de Cheick Modibo Diarra par les militaires le mercredi dernier, les pseudo- démocrates, qui nous ont habitués à battre le pavé chaque fois qu’ils jugent une action contraire à la marche de la démocratie, sont muets comme une carpe. Au grand désespoir de ceux qu’ils font marcher dans les rues de Bamako au nom des valeurs de la démocratie.
Ce silence est loin d’être une peur liée à des enlèvements, mais plutôt au partage du gâteau national : le remaniement gouvernemental. Les partis politiques (plus de 100), les regroupements politiques, la société civile, les syndicats, se sont tous invités à la table à manger du nouveau Premier ministre Diango Cissoko en reniant à leur conviction.
Or, après le coup d’Etat du 22 mars, ceux qui se réclamaient de la majorité ont vite condamné les militaires qui s’étaient emparés du pouvoir par le bout du fusil en lieu et place des urnes. Le pro putschistes, qui ont blanchi sous le harnais en critiquant les manquements à la démocratie par les régimes Alpha Oumar Konaré et ATT sont aphones au point de disparaître de la scène politique. Où sont-ils ? Ils sont là en train de faire les yeux doux aux hommes de Kati. Que deviennent- ils ? Ils veulent tous être ministres.
Malgré cette course effrénée aux postes juteux, à l’argent facile, au changement de statut social, les démocrates devraient d’abord condamner l’arrestation musclée et ensuite, la démission forcée de Cheick Modibo Diarra. D’autant plus que le retour à l’ordre constitutionnel excluait d’office les militaires du jeu institutionnel. Comme tel n’a pas été le cas, les pseudo- démocrates se découvrent chaque fois que leur appétit vorace et glouton est menacé.
Le malheur est qu’ils ne s’en cachent plus. Toute honte bue, ils courent derrière Diango, un des saboteurs des actions du Mouvement démocratique par le fameux service minimum dans les services Tout cela pour défendre et préserver des avantages et un statut social malhonnêtement acquis sur le dos du pauvre peuple du Mali.
On ne peut se targuer du titre de démocrate et aux premiers coups de sirènes argentées et des démarches crépusculaires, sacrifier le couronnement de plus de vingt (20) de lutte pour le triomphe de la démocratie.
Ah, ces soi- disant démocrates ne cessent de nous surprendre !
Que Dieu sauve le Mali des mains de ces crapules qui n’ont d’autres soucis que leur ventre !