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L'Inter de Bamako N° 386 du

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Médiation dans la crise sécuritaire au Mali : Quand le président Blaise Compaoré s’accuse et cherche un alibi (fin)
Publié le mercredi 19 decembre 2012  |  L'Inter de Bamako


Blaise
© Autre presse par de
Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso et Afrique de l`Ouest le médiateur de la crise Mali


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Dans une interview du colonel Joseph Mara au journal «Le Républicain» en 1993, il avait déclaré que : «Dans leur préparatif du coup d’Etat de novembre 1968, déjà en septembre 1968, le capitaine Tidjani Traoré l’avait appelé lors d’une cérémonie au Cercle mess des officiers (où lui Mara a été nommé président) qu’il est au courant de leurs activités».

Au retour à Kati, il avait convoqué ses amis chez Moussa Traoré (ils sont : Moussa Traoré Youssouf Traoré, Baba Diarra, Kissima Doukara et lui Joseph Mara). Il les a informés que la sécurité est au courant de leurs activités ; qu’est ce qu’il faut faire ? Tout le monde avait dit d’arrêter les opérations. Il les a rétorqués en disant que «Modibo a détruit Sakoïba, il vaut mieux mourir debout que de mourir couchés».

La junte doit savoir que leur meilleure sécurité n’est ni le Premier ministre, ni le chef de l’Etat mais leur sécurité est dans les mains de Dieu et du peuple malien. La junte doit travailler seulement dans le bonheur du peuple. L’honneur au près du peuple malien est supérieur à une amnistie. L’histoire, nous dira un jour la vérité. Incha Allah.

Les Maliens partent plusieurs fois sur des bases fausses. Toute entreprise, où on foule au pied Dieu, est vouée à l’échec. Regardez des leaders politiques qui avaient pris des engagements devant le peuple et la nation entière pour organiser les Concertations nationales avant la formation du gouvernement d’union nationale, sont les premiers à donner leurs CV pour la formation de ce gouvernement. Le porte- parole de la CSM est aujourd’hui ministre de l’instruction civique et des langues nationales. C’est lui qui a déclaré à la suite de la conférence de presse organisée à la maison de la presse «qu’ils ne bougent d’un iota concernant leur revendication principale : la tenue des concertations nationales avant la formation du gouvernement d’union nationale.» Il a souillé ici, l’US-RDA, le parti du président Modibo KEITA (paix à on âme). Mais on comprend, le pouvoir africain est un pouvoir charlatan, généralement ce sont les charlatans qui forment les gouvernements africains.

En réponse à notre frère M. Tiégoum B.Maïga dans son Editorial du 20 septembre 2012 du journal «La Nouvelle REPUBLIQUE» qui disait ceci : «Il y’a seulement 10 ans, en mars 2002, l’armée malienne, dans toutes ses composantes, défilait tambour battant, en fanfare et en trompette, à Gao lors de la fête de l’armée. Aujourd’hui, à l’image du Mali, l’armée est divisée malgré les apaisements que certains officiers donnent. Il y a seulement 12 ans, le Mali célébrait la fête de l’indépendance délocalisée pour la première fois à Kidal… ».

Nous rappelons à notre petit frère, lors du premier coup d’Etat survenu au Mali en novembre 1968, des militaires maliens se sont opposés et ils ont été arrêtés et déportés à Taoudénit. Cinq (5) officiers dont 3 capitaines et deux lieutenants sont morts, un sous-officier a perdu la vie là-bas, un autre officier (capitaine de son état est gracié presque mourant parce qu’il n’a pas survécu plus de 2 ans après sa libération).

Deux autres sous-officiers sont arrivés très fatigués. Parmi ce groupe, actuellement un seul vit. En parlant de 10 ans et de 12 ans, notre petit frère fait référence aux deux régimes de l’ADEMA-PASJ à travers les présidents alpha et ATT, deux hommes qui sont les interpellés dans la décadence du Mali. Deux hommes qui sont à la base de la déconfiture de notre armée nationale.

En 2000, lorsque le président Alpha fêtait le 22 septembre à Kidal, un journal malien avait révélé la présence du caporal chef Ibrahim Ag Bahanga qui avait attaqué le camp de gendarmerie de Tarkint en tuant, en blessant des gendarmes, en incendiant les locaux et en transportant les armes.

Le président Alpha n’avait rien trouvé que de laisser partir ce criminel et le radier de l’armée et répondre à toutes ses exigences. Une mairie pour sa localité et 50 millions de rançon. C’est le moment de rappeler le Professeur Ali Nouhoum Diallo, qui le 22 septembre 1993 avait parlé de 33 ans de gabegie et que les écoles construites par leur parti au pouvoir, aucun gouvernement n’a atteint ce record. Il n’a pu faire la différence entre ceux qui l’ont donné une indépendance le 22 septembre 1960 dont il est fier et les tombeurs de cette indépendance.

Nous disons au Professeur, ce qui est arrivé au Mali en 2012, est plus grave que la gabegie de 33 ans. Il milite au sein du FNC mais il n’a jamais osé demander la démission d’ATT qu’il avait critiqué ouvertement de 2002 à sa chute. Quel paradoxe !

Notre petit frère a fait une très bonne analyse dans son «MECHAGE» du même N° de «La Nouvelle REPUBLIQUE». Mais là où nous ne sommes pas d’accord avec lui, c’est sur l’analyse de la gestion d’ATT concernant le nord du pays. ATT, dès au début, ses pairs africains n’appréciaient pas du tout sa méthode de libération des otages qui était basée sur la rançon. Tout le monde se rappelait des premiers otages suisses libérés par le canal de son défunt gouverneur de Gao et d’Iyad Agaly qui est aujourd’hui le leadeur d’’Ansardine.

Concernant sa chute, si ATT a été victime d’un complot pour le faire tomber, donc ce complot vient de ceux qui l’ont porté au pouvoir en mars 1991. Entre son arrivée de la France où il venait d’une formation de l’école de guerre et la chute de Moussa Traoré, il n’y a pas plus de trois mois.

Notre petit frère doit être d’accord avec nous, que l’avènement des «démocrates» au Mali, la France de Mitterrand a joué un grand rôle. Le coup d’Etat du 22 mars 2012, s’était déroulé en plein jour sous les yeux des maîtres d’ATT, les Français. Ils ont fini avec lui, Kamate a été libéré et il n’avait plus de force pour libérer les autres otages.

En ce qui concerne les députés qui avaient dit qu’ils ne dépassaient pas le 10 août, le seul homme crédible parmi eux est le Docteur Oumar Mariko.

Concernant Housseini Amion Guindo, qui ne connait pas son cheminement politique de l’URD, au RPM, au mouvement citoyen et en fin à la CODEM son parti politique. Tout le monde a vu sa position par rapport aux Concertations nationales mais voilà aujourd’hui, il est au gouvernement sans les concertations nationales. Ces hommes me rappellent un ancien officier burkinabè des années 60 et 80, que les journalistes du journal «Afrique Asie» appelaient «cube magie».

Si les députés de SADI ont refusé de quitter l’Assemblée nationale, en rétorquant qu’ils ne sont pas élus seulement par la bénédiction de SADI, ça les regarde. De toutes les façons, ATT est quelque chose dans leur élection en 2007 et aussi ils n’ont pas joué leur rôle de député pendant la crise qui avait emporté la chute de leur mentor. De toutes les façons, incha Allah, nous verrons les élections à venir. Wait and see.

Dans la chute du nord du Mali, il faut accuser les propres ressortissants du Nord à travers le COREN, une organisation fantoche à la solde d’ATT dont ses membres les plus influents étaient les militants du PDES qui soutenaientt la politique d’ATT. Hama Ag Mahmoud, ancien ministre de la Fonction publique du président Moussa Traoré, était membre du «Réseau de Plaidoyer pour le Développement des Régions Nord du Mali». Il est un concepteur et un leader du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (M NLA). Ce réseau ne regroupe que ceux se trouvent aujourd’hui dans Ansardine.

Le Collectif des ressortissants du Nord (COREN) n’a rien trouvé que de regrouper en son sein des hommes qui travaillent contre leur pays. Une organisation médiatique qui n’a rien trouvé que de présenter les populations du Nord en mendiants. Le dernier des hommes est celui qui est valide et fait la mendicité. Toute leur stratégie se fait sur des calculs politiques. Recherche de postes ministériels, préparation des élections à venir.

Le COREN va jusqu’à médiatiser des voleurs et des coupeurs de routes qui ont été amputés. Au lieu de dire que l’amputation est d’un autre âge, argumenter contre ces occupants du nord de notre pays par des arguments puisés dans le Coran et la Sunnah du Prophète Mohamed (paix et bénédiction sur lui). J’espère que vous avez entendu les arguments de notre imam de la mosquée Koweït de Gao. Partez avec de tels arguments.

En disant que l’amputation est d’un autre âge, c’est dire que le Coran est d’un autre âge (aouzoubillahi). Ah ! Le COREN a oublié qu’un commerçant de bétail à Gao, le nommé Alhousseini (paix à son âme car il est mort en martyr) a été dépossédé de son argent et a été tué sur la route de Belayara (Niger).Si au nord on ampute, au sud on brûle vif les voleurs sans passer par la justice. Pourquoi, on brûle sans passer par la justice ?

C’est le moment d’interpeler chacun dès maintenant de préparer l’après libération du nord. Il faut revenir à la justice sociale. Dans le Nord, les coupeurs de routes et surtout les voleurs de bétail étaient en connivence avec certains agents de l’administration du Mali pour déposséder les gens de leurs biens.

Rappelez- vous du touareg qui a tué les personnes du village de Batal à Gao dans la commune rurale de Soni Ali Ber. Il a été libéré avant même la chute de Gao. Allez- y demandé l’ancien ministre de la justice d’ATT. Les Maliens doivent comprendre que les problèmes du nord sont les conséquences d’une mauvaise gouvernance caractérisée par une corruption généralisée et une impunité sans nom.

En rappel, déjà nous avions rencontré en 1978 à Labbezenga, un gendarme qui soutirait 4000 francs maliens aux Maliens qui partaient au Niger et au Ghana qui n’avaient pas de lassez-passé. Imaginez, un de nos parents, nous a rapporté qu’un douanier n’avait rien vu que de le faire taxer 2000 francs maliens parce qu’il avait un seul grand boubou Bazin.

Le COREN regorge des personnages honnêtes mais aujourd’hui qui sont souillés par les malhonnêtes qui sont les plus nombreux. Ces personnes honnêtes, pour être crédibles devant leurs compatriotes doivent prendre une autre voie différente de celle du COREN.

Les Maliens doivent être sincères entre eux et allez à la justice. Quand des Maliens vont jusqu’à imposer des sanctions économiques contre leur pays, c’est grave.

Que chaque Malien à quelque niveau où il se trouve doit poser un acte qui va vers la libération de notre pays. La libération de notre pays ne doit pas passer par la CEDEAO mais par l’armée malienne, ce n’est pas du chauvinisme mais c’est de notre souveraineté et de notre dignité et honneur. Ceux qui se cachent derrière la CEDEAO, c’est pour cacher l’échec de leur politique, c’est leur plan «B» pour leur retour au pouvoir qu’ils ont perdu. Que des puissances occidentales telles que la France et les USA cessent de s’immiscer dans nos affaires intérieures.

L’ambassadeur français à Bamako n’a rien à avoir si des BRDM entourent l’ORTM. L’ORTM n’est pas RFI. Que les Maliens cessent de penser qu’on ne sera rien sans ces blancs. Ces derniers ont plus besoin de nous qu’on a besoin d’eux. Ils sont plus pressés à reprendre la coopération avec nous que nous.

Dieu a dit dans le Saint Coran : «Craignez Allah. Que chaque âme voit bien ce qu’elle a avancé pour demain. Et craignez Allah, car Allah est parfaitement Connaisseur de ce que vous faites.» (Sourate 59, verset 18).

Toute crédibilité que les hommes politiques maliens doivent chercher, c’est à l’intérieur de leur pays et non à l’extérieur. C’est l’occasion de dire au Professeur Ali Nouhoum Diallo qu’il a été élu à Douentza avant de connaître Abuja.

Dans nos différentes critiques, ce n’est pas pour faire haro sur les autres mais c’est pour que les nouveaux responsables puissent faire du bien, pour ne pas tomber dans les erreurs des anciens. Nous reconnaissons les valeurs des autres. C’est l’occasion de dire à ceux qui se sont moqués du MP22 qui avait organisé une marche de soutien à l’armée malienne, qu’ils n’avaient pas raison. Même quand votre adversaire vous appelle pour le bien de votre pays, il faut répondre positivement. L’armée malienne n’appartient pas seulement au MP22 mais au Mali tout entier. Voilà le vrai problème des Maliens, à cause de l’égoïsme des uns vis-à-vis des autres, personne ne veut reconnaître la valeur positive de l’autre.

Et les présidents Alpha, ATT avaient posé des actes positifs pour leur pays. «Les vrais hommes de progrès sont ceux qui ont pour point de départ un respect profond du passé.» (Renan Joseph Ernest).

Nous critiquons pour que les nouveaux dirigeants puissent s’inspirer du passé, pour ne pas tomber dans les erreurs.

Dieu est avec la vérité et non avec le mensonge.

Yacouba Aliou, Bamako

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