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« ATT s’est joué de l’Algérie au point de l’insulter à plusieurs reprises…, » selon IBK. Honte au Kankéléntigui !
Publié le mercredi 19 decembre 2012  |  MaliBa


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© Autre presse
Ex président du Mali, Amadou Toumani Touré
Renversé le 22 mars par la junte militaire l`Ex président du Mali, Amadou Toumani Touré


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Rien n’est plus marrant que d’entendre un homme qui aspire à gouverner son pays agir au même moment contre son peuple et son pays. Ce, alors qu’il est comptable du même bilan qu’il dénonce avec tant de véhémences. C’est pourtant ce que le prétendu Kankéléntigui a fait (lire extrait de l’interview).

Le Mali est malade, elle se meurt d’empoisonnement, poison qui lui a été inoculé un 1991, date à laquelle une certaine démocratie a renversé le pouvoir royal au nom du peuple, cette démocratie de rêve tant souhaité par la population a été mise en place par des politiciens d’affaire, au service d’une oligarchie apatride. Pas de chance ou fatalité ?

Tout ce qui se passe aujourd’hui était prévu, annoncé, programmé. Les responsables de cette situation sont connus et il serait temps de leur demander des comptes.

Au lieu de cela un des responsables de cette descente aux enfers ne rate aucune occasion pour traiter l’ancien Président ATT de tous les péchés d’Israël.

Et pour cause l’acte ou l’action méritant la qualification de haute trahison est un crime qui consiste en une extrême déloyauté à l’égard de son pays, de son peuple ou de ceux que vous-mêmes aviez a aidé à accéder à la présidence de la république. Après cette qualification est – il besoin de vous présenter El hadji Ibrahim Boubacar Keita alias IBK ou IBK 2012-2013-2014…, que sais- je encore? Pour camper le décor, Fidèle compagnons d’Alpha Oumar Konaré Premier Ministre, Président de l’ADEMA, créa le RPM dont il fut Président.

A la présidentielle 2002, il est dans le tiercé gagnant, mais disqualifié dans le couplé pour allure douteuse, se déclare victime de manipulations de suffrages, et donne sa voix soit 21,03% des suffrages exprimés et sa bénédiction à ATT qui fut élu Président de la République grâce à cet apport. Lui-même fut à son tour élu Président de l’Assemblée Nationale en qualité de chef de la majorité gouvernementale d’ATT.

En clair, si l’élection d’ATT fut un malheur, IBK en est responsable. Pour lui avoir donné sa voix en 2002.

Aux lendemains du coup d’Etat du Capitaine Sanogo, « Kankeletigi », fidèle compagnons du Président déchu condamne le coup de force, et se lie d’amitié avec le FDR, chose normale parce qu’il est comptable du bilan d’ATT sinon plus car c’est bien lui qui a permis à ATT de passer le 2ème tour de la Présidentiel de 2002.

Comme le ridicule ne tue plus au Mali depuis le 22 mars 2012, il quitte le FDR et se déclare farouche opposant du régime ATT. Et pourtant, il n’avait auparavant jamais assumé ce rôle d’opposant lors du second quinquennat d’ATT pour avoir bien voulu être membre du gouvernement. En somme, il fut, pendant la période 2002 à 2012, l’un des alliés sûrs du régime en votant « pour » tous les projets de loi du gouvernement.

Souvenons-nous- en : au cours de la cérémonie de pose de la première pierre de la stèle du cinquantenaire sur le site du Kurukanfouga, dans le Mandé profond, terre d’origine de Ibrahim Boubacar Keïta, le Président ATT recevait symboliquement le sabre du guerrier des mains des chasseurs de la localité. A son tour, il confia l’objet sacré à son aîné IBK, présent sur les lieux. La scène se déroulait sous l’œil vigilent des caméras.

Le geste du Président de la République sera diversement interprété par les téléspectateurs et observateurs.

Une certaine opinion, pensa alors qu’il venait de simuler le passage de témoin au chef de file du RPM en 2012. Pour sa part, IBK qui, on le sait, réagi favorablement à l’appellation de « Mandé Mansa » (« Roi du Mandé »), caressa avec intérêt le sabre sacré, symbole de royauté, comme s’il se voyait déjà roi Souverain.

Cet homme se voyait déjà comme successeur d’ATT. Peine perdue ! Aujourd’hui, il court sur tous les toits et tente vainement de se faire passer pour un farouche opposant sous le règne d’ATT.

A ses dires sur les antennes de RFI, il pleuré le jour de la retraite de Tessalit par notre armée.

Des pleurs ! Mais ce qu’il ne dit pas, c’est qu’à qu’a Tessalit, l’armée avait pour seule mission de protéger la population. Et dans le souci de ne pas exposer les civils notre armée a décidé de ne pas livrer bataille et opta un retrait. L’honnêteté morale aurait recommandé au pleureur d’expliquer cela sur RFI.

Qu’à cela ne tienne ! A-t-il ; au moins, exprimé ses sentiments ce jour à ATT ? A-t-il fait une déclaration publique? Que nous valent aujourd’hui ces larmes ?

Pis, notre Mandé Mansa va jusqu’à donner raisons à Algérie, parrains et alliée de MNLA, Ansardine, Mujao… qui refuse sinon menace même notre pays, s’oppose à une intervention militaire. Ce pays, l’Algérie dont il s’agit, a posé des actes dans la crise qui nécessite mure réflexion. Elle a été le seul pays limitrophe à refuser l’intervention militaire dans le nord. De surcroit, les portes de l’Algérie sont grandement ouvertes aux terroristes, maîtres actuels du Nord Mali.

I. COULIBALY

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